Tunisie : La Chambre nationale des crèches critique les décisions de la SE à la famille

La Chambre nationale des crèches et jardins d’enfants a critiqué les dernières décisions prises par le secrétariat d’Etat de la femme et de la famille, ainsi que le ministère de l’Education concernant l’enfance.

Lors d’un point de presse tenu, vendredi, au siège de l’Union tunisienne de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Nabiha Kammoun Tlili, présidente de la Chambre nationale des crèches et jardins d’enfants, a déclaré que les autorités de tutelle rejettent systématiquement toutes les propositions émanant de la chambre.

“Nous avons appelé, depuis 2013, à la création d’un comité pour lutter contre les espaces anarchiques mais notre demande n’a pas été acceptée”, a-t-elle dit.

Sur les 700 espaces anarchiques que compte le pays, 200 seulement ont été fermés, selon Tlili. Elle a, en outre, soulevé le problème de budget alloué à l’enfance qui ne dépasse pas, a-t-elle dit, 0.25% du PIB. Concernant les jardins d’enfants municipaux, Tlili a fait savoir que sur les 248 que comptait le pays, 48 seulement sont restés ouverts, appelant à la réouverture de ces établissements.

De son côté, Donia Bachali, présidente de la chambre régionale des crèches et jardins d’enfants de Nabeul, a évoqué la décision du ministre de l’Education de généraliser l’année préparatoire. “Cette décision est juridiquement incorrecte puisque la législation en vigueur interdit la scolarisation des enfants âgés de moins de six ans”, a-t-elle souligné.

Dans ce cadre, Tlili a indiqué “qu’une classe préparatoire coûte à l’Etat 20 mille dinars”, appelant à utiliser cet argent pour le réaménagement des écoles publiques dans les régions intérieures”.