Une réunion préliminaire pour lancement d’un dialogue sociétal sur l’éducation a été tenue, vendredi, au siège de l’Observatoire national de la jeunesse. Les différentes parties prenantes à ce dialogue, à savoir le ministère de l’Education, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) et l’Observatoire national de la jeunesse (ONJ) ont exprimé, chacun, sa vision de ce dialogue qui démarrera à la fin septembre 2014 et qui s’étalera sur 9 mois.
Le dialogue adoptera une approche participative des différents intervenants dans le secteur de l’éducation et vise une réforme globale du système éducatif.
Dans ce cadre, Lassâad Yaâkoubi, représentant de l’UGTT, a indiqué que “l’approche participative est le garant de la réussite du dialogue et de son indépendance par rapport aux tiraillements politiques”, précisant que l’objectif principal de la participation de l’UGTT à ce dialogue est de “défendre l’école publique et d’améliorer les conditions et la qualité de l’enseignement public”.
Ce dialogue comportera 4 grandes étapes, à savoir le diagnostic, les focus groupes, les délibérations régionales et une conférence nationale qui viendra le couronner. Les différentes parties prenantes se sont mis d’accord sur trois phases principales: une phase préparatoire consacrée à la mise en place d’un comité technique et un comité de pilotage.
Une phase exécutive, où il y aura un sondage d’opinion concernant la réalité de l’éducation en Tunisie, suivie d’un diagnostic et du lancement officiel du dialogue sociétal sur l’éducation. La troisième phase sera consacrée à la rédaction des plans et stratégies des réformes du système éducatif ainsi que la tenue d’une conférence nationale pour publier un livre blanc, adopté comme feuille de route pour engager les réformes du système éducatif.
Le calendrier du dialogue n’a pas encore été établi. Concernant l’interférence entre le dialogue sociétal sur l’éducation et les dernières mesures prises par le ministère de l’éducation (retour de la 6ème année de base, réduction à 20% de l’apport de la moyenne annuelle dans la moyenne finale du bac), Fethi Jarray a fait savoir, dans une déclaration à l’agence TAP, que “les réformes engagées sont partielles et urgentes pour corriger quelques erreurs”.
“Ils n’auront aucun impact négatif sur le déroulement du dialogue”, a-t-il ajouté. S’agissant du financement du dialogue, tiré d’une expérience similaire qualifiée de réussie dans le domaine de la santé, le ministre a affirmé que l’UNICEF, partenaire du dialogue, a promis, avec quelques autres ONG internationales, de contribuer à son financement.