Davos : La Tunisie perd 4 places et se trouve à la 87ème position

La Tunisie a été classée 87éme sur 144 pays, avec un score de 3,96 sur 7, par le rapport du forum économique mondial de Davos (2014-2015). Elle perd ainsi, quatre places par rapport à son classement de l’année dernière (83éme position, avec un score de 4,06).

Les résultats de ce rapport ont été présentés, mercredi, lors d’une conférence de presse organisée par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), partenaire local du forum. Il en ressort que la Tunisie se positionne à la 10éme place dans le monde arabe et la troisième au Maghreb, devancée par le Maroc et l’Algérie, laquelle figure parmi les meilleures performances de cette année, se hissant du 100ème rang dans le classement de 2013-2014, au 79ème rang.

Selon Ahmed Karam, trésorier de l’IACE et Faiçal Derbel, expert et président du Centre tunisien de gouvernance d’entreprise relevant de l’IACE, “la dégradation du classement de la Tunisie, résulte principalement, du coût du terrorisme sur l’économie et les affaires”.

Le trésorier a qualifié cette dégringolade d'”inquiétante mais rattrapable” vu la conjoncture spéciale par laquelle passe le pays, tout en considérant qu'”il faudrait mettre en place des plans pour lutter contre le terrorisme, facteur perturbateur de l’économie”.

Il a recommandé d’agir sur trois niveaux pour retrouver les performances de la Tunisie. Il s’agit de regagner la confiance des agents économiques et des investisseurs, rétablir les équilibres macro-économiques et appliquer des réformes économiques fermes et évolutives.

D’après ces deux experts, la Tunisie a reculé au niveau de 9 sur 12 piliers adoptés par le classement de Davos qui a évalué la situation économique de 144 pays dans le monde selon plusieurs critères de base d’une économie propice à l’investissement.

Il s’agit de 12 critères qui possèdent en tout 114 variables, desquelles dépend la situation globale de l’économie d’un pays. La Tunisie n’a enregistré une amélioration qu’au niveau du pilier “efficience du marché de l’emploi”.

Interrogés sur l’impact que pourrait avoir ce classement sur le prochain congres international “Investir en Tunisie, Start-Up démocratie”, ils ont répondu qu’il n’aura aucun effet négatif, car les partenaires de la Tunisie sont déjà au rendez-vous et le forum sera une belle occasion pour transmettre un message positif à la communauté des affaires.

Au Top 5 du classement de Davos, figurent la Suisse, Singapour, les Etats-Unis, la Finlande et l’Allemagne. Les derniers du classement sont l’Angola, la Mauritanie, le Yemen, le Tchad et la Guinée. Pour mémoire, la Tunisie a réintégré le classement mondial après l’avoir quitté en 2012 en raison des évènements post-révolution qu’elle a vécus. Elle a été classée 40ème sur 142 pays lors du classement 2011-2012 et 32ème sur 139 pays lors du classement 2010-2011.

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