“Tous les membres de la délégation spéciale de la municipalité de Djerba Houmet Souk ont démissionné, en raison de l’absence de solutions à la crise environnementale dans la région”, a annoncé mardi le président de la délégation Sami Ben Tahar
Il a ajouté lors d’un point de presse, tenu au siège de la municipalité, que la délégation a pris cette décision, après avoir échoué dans la mise en oeuvre d’un projet qu’il a qualifié «d’avant-gardiste»; Lequel consiste en la valorisation des déchets à Djerba dans le cadre d’une nouvelle approche visant à traiter les déchets et à lutter contre les décharges.
Le responsable démissionnaire a précisé que le gouvernement a adopté la politique d’atermoiement dans la mise en oeuvre de ce projet qu’il n’a pas soutenu.
Il a cité également, l’absence de soutien réel des composantes de la société civile et des partis politiques qui avaient au début, annoncé leur appui à ce projet, objet d’accord de partenariat avec le département français de Hérault.
«C’était pourtant la meilleure solution au problème des déchets à l’île de Djerba notamment après la fermeture de la décharge contrôlée de Guellala», a-t-il estimé.
Pour M. Ben Tahar, la décision de la délégation a pour objectif «d’adresser un message à toutes les personnes intéressées par la crise environnementale à l’île de Djerba pour les informer de la dégradation continue de la situation. Tous les habitants de l’île sont appelés à se mobiliser et à assumer leur responsabilité, a-t-il encore dit.
Selon les explications fournies par la délégation, le projet a démarré avec la réalisation d’une station pilote, puis d’une décharge plus grande dans la région de Mellita après avoir eu l’accord du ministère de l’Agriculture pour l’exploitation provisoire du terrain qui abritera le site et la mobilisation d’une enveloppe de 400 mille dinars pour le projet sur un budget total estimé à 700 cents mille dinars.
A noter que l’île de Djerba, une destination emblématique du tourisme tunisien, connaît actuellement une véritable crise environnementale et d’hygiène en raison de l’entassement des déchets dans tous les coins de l’île.
A cet égard, les ordures sont incinérés et jetées par les habitant anarchiquement sur les routes, dans les rues et au milieu des places publiques pour protester contre ce grand dépotoir aux odeurs nauséabondes.