Rassemblement devant l’ambassade libyenne à Tunis pour condamner l’assassinat de Salwa Bougaighis

Des acteurs de la société civile ont organisé mercredi un rassemblement de protestation devant l’ambassade libyenne à Tunis pour dénoncer l’assassinat de l’avocate et militante des droits humains, Salwa Bougaighis. Agée de 51 ans, l’avocate a été assassinée mercredi 25 juin à Benghazi à son domicile.

Les protestataires ont scandé des slogans appelant à poursuivre les criminels et à s’unir contre le terrorisme. Lors du rassemblement, les représentants de la société civile ont distribué un communiqué commun dans lequel ils ont condamné « le fait de continuer à prendre pour cibles les voix libres telle que l’avocate Bougaighis ».

Ils ont réclamé de mettre en œuvre tous les moyens permettant de dévoiler la vérité et de juger les auteurs de ce crime ainsi que des assassinats ciblant un grand nombre de défenseurs des droits humains.

Ils ont appelé le gouvernement libyen à assurer la protection des militants et des activistes, exhortant les gouvernements libyen et tunisien à concevoir une stratégie commune de lutte contre le terrorisme. Raoudha Grafi, présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), a déclaré à l’agence TAP que l’assassinat de façon tragique de l’avocate libyenne ne doit pas passer sans que les auteurs de cet acte ne soient retrouvés et jugés.

Car, a-t-elle estimé, l’impunité encourage d’autres à prendre pour cibles les défenseurs de la liberté.

De son côté, Me Charfeddine Kellil a indiqué que l’organisation de ce rassemblement vise à lancer un cri d’alarme pour demander aux gouvernements libyen et tunisien de coordonner leurs efforts en toute urgence pour lutter contre ce fléau qui porte atteinte aux acteurs de la société civile dans les deux pays.

Pour sa part, Abdessattar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, a appelé à l’impératif de resserrer les rangs tant en Tunisie qu’en Libye pour lutter contre ce phénomène et en circonscrire les conséquences.

Pour sa part, Radhia Nasraoui, présidente de l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture a rendu les gouvernements libyen et tunisien responsables de la poursuite des assassinats ciblant les activistes et les défenseurs des droits humains, les exhortant à rechercher des solutions radicales pour mettre fin aux crimes terroristes.