Les énergies renouvelables procureraient 29,3 milliards de dinars d’économie

“29,3 milliards de dinars du coût de la production de l’énergie en Tunisie pourraient être mobilisés, si le plan des énergies renouvelable est mis en œoeuvre au cours de la période 2014-2030″, a souligné samedi, l’expert dans le domaine énergétique et président du réseau universitaire des énergies renouvelables Mouldi Miled.

Il a précisé, lors d’un séminaire organisé par la fondation Temimi pour la recherche scientifique et l’information sur “la transition énergétique en Tunisie :

opportunités et défis” que le plan solaire tunisien permettra de gagner environ 14 milliards de dinars, somme devant être consacrée à la compensation au cours de la période 2014-2030.

Selon Miled, une enveloppe de 11,75 milliards de dinars sera investie en vue de la réalisation de ce plan afin d’augmenter la contribution des énergies renouvelables au total de la production de l’énergie. Cette contribution devra atteindre 30% à l’horizon de 2030, sachant qu’elle oscille actuellement entre 2% et 3%, a-t-il dit.

Il a considéré que la réalisation de ce taux est une opportunité pour la Tunisie afin qu’elle change son modèle de développement et développe les secteurs de l’industrie et des services, tout en offrant environ 40 mille nouveaux postes d’emplois au cours de la période 2014-2030.

D’après Miled, les défis auxquels la Tunisie peut être confrontée lors de la réalisation de la transition énergétique, notamment en présence de sources d’énergies renouvelables dans le pays, sont la mise en place de cadres législatifs adéquats, le renforcement et l’encouragement de l’investissement privé ainsi que l’investissement citoyen dans le secteur des énergies renouvelables.

Il a affirmé que les défis consistent également en la réflexion sur de nouveaux mécanismes de financement et la création d’une structure indépendante chargée d’organiser et de gérer le secteur, tout en garantissant la participation des industriels et des chercheurs ainsi que de la société civile. Miled a appelé à la nécessité d’accélérer la résolution de la question du gaz de schiste en élaborant des études, notamment celles liées aux impacts économiques et environnementaux des opérations de forage et d’extraction.

L’expert a souligné que la demande mondiale en énergie sera multipliée par six à l’horizon 2050, alors que la demande nationale augmentera d’environ 6% par an. Il a, par ailleurs, mis en garde contre tout retard dans l’exécution du plan des énergies renouvelables, d’autant plus que la Tunisie produit 97% de son énergie à partir du gaz, malgré l’existence de ressources humaines, naturelles et technologiques à même de lui permettre de garantir la transition énergétique.