Le 3e symposium annuel du Centre des Etudes méditerranéennes et internationales (CEMI- Tunis) a planché, jeudi, sur le problématiques de sécurité en méditerranée.
Experts et universitaires étaient présents à cette manifestation organisée à l’initiative du CEMI-Tunis en collaboration avec la Fondation « Konrad Adenauer » pour rélféchir sur les moyens de relever les principaux défis de sécurité dans la région, trois ans après le déclenchement des révolutions arabes.
A cet égard, ils ont fait état de l’amplification du phénomène du terrorisme et de crime organisé qui, ont-ils dit, est devenu une véritable menace pour la sécurité et la stabilité de la région méditerranéenne.
Le président de CEMI-Tunis, Ahmed Idriss a estimé indispensable de réfléchir sur la mise en place une nouvelle stratégie visant à conforter la coopération sécuritaire entre les pays méditerranéens en termes de renseignements et d’appui logistique.
Cette stratégie, a-t-il expliqué à l’Agence TAP, doit s’attaquer aux facteurs immédiats du terrorisme, dont la pauvreté et le chômage qui, selon lui, ne peuvent être remédier qu’à travers le raffermissement de la coopération économique entre les deux rives de la méditerranée.
« Le soutien logistique et technique apporté par les pays de la rive nord de la méditerranée aux pays du sud et plus particulièrement aux pays du printemps arabe demeure insuffisant pour combattre le terrorisme et neutraliser les groupes terroristes qui se sont déjà positionnés dans ces pays », a-t-il estimé.
Les Etats en transition démocratique ne disposent pas de cartes globales et claires des menaces sécuritaires pour élaborer des stratégies à moyen et long termes, a, pour sa part, constaté l’universitaire Haykel Ben Mahfoudh.
Pour l’expert sécuritaire français Pierre Mazou, « la Tunisie représente un laboratoire d’expérimentation pour les autres pays, au vu de son expérience inédite en matière de transition démocratique». « En cas de sa réussite, cette expérience pourrait influencer positivement d’autres pays, même ceux qui n’ont pas connu de révolutions », a-t-il indiqué. « C’est pourquoi il est fort important de soutenir la transition démocratique en Tunisie », a-t-il dit.