Sous le signe « Un sang sécurisé pour sauver des mères », la Tunisie célèbre, samedi 14 janvier 2014, la journée mondiale des donneurs du sang. Le pays enregistre 45 décès en couches pour 10 milles.
S’il est considéré comme faible par rapport aux autres pays en développement, ce chiffre reste relativement élevé comparé aux pays développés, où les décès maternels ne dépassent pas 8 pour 10 milles femmes.
Conscient que 80% de ces décès auraient pu être évités, la Tunisie a été le premier pays de l’Afrique du Nord à lancer, En 2009, une campagne visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle en Afrique. Une démarche qui avait pour objectif d’encourager le don volontaire non rémunéré et d’améliorer l’accès au sang et aux produits sanguins sécurisés.
En 2013, 219 mille dons ont été effectués. Les donneurs volontaires réguliers ne représentaient que 4,8%, alors que les irréguliers se chiffraient à 29,2%. Le reste (66pc), provenait de la compensation.
Selon l’OMS, la Tunisie a pu couvrir 99% de ses besoins en sang. Cependant, elle précise que les 2/3 de ses réserves proviennent des donations par compensation et que des périodes difficiles de pénuries continuent à être observées, surtout pendant l’été et durant le mois de ramadan.
Ainsi, Pour les cinq prochaines années, la Tunisie s’est fixée pour objectif d’inverser le rapport don de compensation / don volontaire afin d’atteindre 66% de donneurs volontaires.
Dans le monde, environ 800 femmes meurent chaque jour suite aux complications liées à la grossesse ou l’accouchement. En 2013, 239 mille femmes, dont la majorité issues des pays à faible revenu, sont décédées pendant ou suite à l’accouchement. L’hémorragie grave au cours et après l’accouchement est l’une des causes majeures de ces décès.