Les perspectives ouvertes par les énergies renouvelables, pour la production de l’électricité, ainsi que les problèmes énergétiques, dans le gouvernorat de Kébili, et les richesses naturelles permettant de faire de cette région un pôle prometteur des énergies de substitution ont été les principaux axes de la journée d’étude organisée, mercredi, par le syndicat de base de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) du district de Kébili, avec la collaboration de la direction générale de la STEG, la Fédération générale du secteur et l’Union régionale du travail (URT).
Le secrétaire général de la Fédération générale de l’électricité et du gaz, Abdelkader Jlassi, a expliqué au correspondant de l’agence TAP dans la région que “la production de l’électricité grâce aux énergies de substitution et renouvelables est devenue la solution adaptée qui va permettre au pays de se débarrasser du problème du déficit énergétique”. Il a souligné que “la STEG dispose des moyens humains et matériels lui permettant d’investir ce secteur qui doit rester sous la responsabilité du secteur public, afin d’éviter l’hégémonie des entreprises privées sur les richesses naturelles du pays”.
De son côté, le directeur général de l’Agence de maîtrise de l’énergie (AME), Abdelkrim Ghezal, a indiqué que le déficit énergétique du pays est de 20 pc, soulignant “que ce déficit va augmenter, au cours des prochaines années, ce qui impose le recours aux énergies renouvelables qui, on l’espère, doit garantir environ 30 pc de la production totale d’énergie du pays, à l’horizon 2030″.
Il a, dans ce sens, mis en relief le rôle que peut jouer le gouvernorat de Kébili dans cette production d’énergies renouvelables, en raison de sa situation géographique qui lui confère de nombreuses spécificités naturelles”, principalement le soleil et le vent.
Concernant les conceptions établies concernant l’exploitation des énergies renouvelables pour consolider la production d’énergie du pays, le directeur général de la STEG, Rachid Ben Dali, a expliqué que “cette journée d’étude entre dans le cadre du dialogue social qui va permettre à la société de fixer les politiques, les stratégies et les plans nationaux et régionaux, en vue de garantir une production suffisante d’énergie au pays.
Il a, à ce propos, insisté sur les importantes perspectives ouvertes par les énergies renouvelables, pour l’investissement dans ce domaine prometteur qui consolide la capacité de l’Etat à garantir ses besoins énergétiques.
Pour sa part, le représentant de l’Institut supérieur des études technologiques (ISET) de Gabés, Ali Hamidane, a évoqué dans son intervention “les limites de l’exploitation des énergies de substitution dans la région, à cause des prix élevés des équipements exigés par les stations de production d’électricité à partir de ces énergies”. Il a, toutefois, expliqué que “malgré ces coûts, le recours à ces énergies est la solution adaptée pour le pays, en vue de garantir ses besoins énergétiques, surtout que les fondements naturels sont disponibles, dans les gouvernorats du sud”.
La journée d’étude a offert l’opportunité à l’assistance pour s’interroger sur le destin de certains grands projets énergétiques dont la réalisation était prévue la région, ainsi que les causes qui empêchent la facilitation pour le citoyen de bénéficier des énergies de substitution, à travers la baisse des coûts d’acquisition des équipements, pour la production, surtout que la région souffre des coupures à répétition du courant électrique, durant l’été”.