Tunisie : Les règles de Bangkok en débat

Un débat sur les règles des Nations unies concernant le traitement des femmes détenues, appelées aussi « Règles de Bangkok » a été organisé mardi à Tunis. Il s’agit d’une initiative du centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées, en collaboration avec le ministère de la Justice.

Des représentantes de plusieurs ministères (Intérieur, Affaires sociales, Affaires de la femme et Justice) ont pris part à cette réflexion qui a permis d’aborder la question du genre et son impact sur la réforme du système pénal.

Les intervenantes ont soulevé la réalité des établissements pénitentiaires réservés aux femmes en cette étape cruciale marquée par l’augmentation de la criminalité féminine (consommation de la drogue, le vol, et atteinte aux biens appartenant à autrui…). Elles ont appelé à une prise en charge optimale après la libération, afin de prévenir les risques de récidive.

Elles ont proposé, dans ce sens, d’asseoir un partenariat efficient avec les différents départements gouvernementaux pour améliorer la qualité des prestations fournies à la prisonnière. Les règles de BangKok, qui englobent également les mesures non privatives de liberté pour les femmes délinquantes, ont été adoptées en 2010, sans vote, par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Il s’agit de la première initiative internationale à mettre en évidence les besoins de la femme dans le système de justice pénale et à conseiller sur la manière d’y répondre.