Le Conseiller politique du président de la République, Abdelaziz Krichène, qui a démissionné de son poste, a affirmé que Mohamed Moncef Marzouki n’a pas pu accomplir le rôle historique qui lui était destiné et n’est pas parvenu à faire de la l’institution présidentielle un facteur d’équilibre dans le paysage politique national.
Intervenant lors d’une interview, réalisée vendredi soir par la chaîne de télévision privée « Telvza TV», il a indiqué qu’il était convenu, au moment où il avait été nommé au poste de conseiller, que la présidence de la République reste au-dessus des tiraillements politiques et qu’elle ne serve que le seul intérêt du pays, ajoutant qu’avec le temps, le président Marzouki s’est écarté de cet engagement.
La présidence de la République n’a pas joué le rôle d’arbitre entre les partis politiques, notamment entre les mouvements Ennahdha et Nidaa Tounès.
Il a précisé que Mohamed Moncef Marzouki s’est plutôt préoccupé des prochaines élections et a cherché à consolider ses relations avec le mouvement Ennahdha en vue de conclure un pacte.
Concernant le dossier syrien, le désormais ancien conseiller a déclaré qu’il avait été surpris par la décision du président de la République de rompre les relations diplomatiques avec la Syrie en expulsant l’ambassadeur de ce pays. Une décision prise unilatéralement sans demander son avis, a-t-il dit.
Abordant la question du terrorisme, Aziz Krichène a souligné que le gouvernement de la Troïka n’a pas traité ce dossier avec fermeté.
Pour rappel, le président de la République, Mohamed Moncef Marzouki, a accepté, vendredi, la démission de Abdelaziz Krichène qui prend effet à partir du 10 avril 2014.
Abdelaziz Krichène avait également démissionné du Congrès pour la République (CPR), parti dont le président d’honneur est Mohamed Moncef Marzouki.