La présidente de la Commission des martyrs et blessés de la révolution au sein de l’Assemblée nationale constituante, Yamina Zoghlami, s’est dite surprise par les jugements prononcés, samedi, par la Cour d’appel militaire de Tunis dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution.
Dans une déclaration accordée dimanche à l’agence TAP, Zoghlami a indiqué que l’allègement des peines était attendu. Par contre, a-t-elle dit, l’annonce des jugements de cette manière suscite l’interrogation.
Elle s’est, par ailleurs, dite étonnée du changement des accusations de « homicide volontaire » à « agression violente provoquant la mort ».
Elle a ajouté que la commission des martyrs, des blessés de la révolution et des bénéficiaires de l’amnistie générale se réunira lundi matin pour examiner cette question et tiendra par la suite une conférence de presse pour y exprimer clairement sa position.
La présidente de la commission a appelé les juristes, les composantes de la société civile et les forces politiques à faire cesser les tiraillements et à protéger la révolution et les droits des familles des martyrs et des blessés. La Cour d’appel militaire de Tunis a condamné, samedi, l’ancien ministre de l’Intérieur Rafik Haj Kacem à trois ans de prison et quatre autres responsables sécuritaires à 4 ans de prison. Il s’agit d’Ali Sériati, Jalel Boudrigua, Lotfi Zaouaoui et Adel Touiri.
Les jugements prononcés ont été décidés après l’examen par la chambre criminelle des affaires du grand Tunis, des martyrs de Thala, Kasserine, Tajerouine, Kairouan, Kerkennah et Sfax, a annoncé le Tribunal.