A la suite de la publication au Journal officiel (numéro du 8 avril 2014) des cahiers des charges des radios et télévisions privées et associatives élaborés par la HAICA (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle), le Syndicat tunisien des dirigeants des médias souligne, vendredi, dans une Déclaration, la ferme volonté de défendre la liberté de l’information « par tous les moyens envisageables, y compris la grève ».
Le syndicat laisse à ses adhérents toute latitude de saisir la justice pour empêcher l’entrée en vigueur desdits cahiers des charges qui comportent, selon lui, « beaucoup d’injustice et d’effets nuisibles ». Il en sera ainsi tant que, affirme-t-il, les cahiers des charges n’auront pas été reconsidérés pour etre conformes à la nouvelle constitution et après consultation des parties directement concernées.
Le syndicat appelle les forces politiques et la société civile à agir pour défendre la liberté d’expression et à se mobiliser contre certaines dispositions des cahiers des charges qui menaceraient, selon lui, le droit du citoyen à une information libre et crédible.
Il s’étonne de l’indifférence de la HAICA aux recommandations des professionnels du secteur et de la société civile concernant des anomalies relevées dans les cahiers des charges.
Lors d’un point de presse tenu, le 2 avril 2014, le syndicat des dirigeants des médias avait émis un ensemble de critiques sur les cahiers des charges de la HAICA qu’il considère comme une menace contre l’indépendance de l’audiovisuel et la liberté d’expression. D’autres structures syndicales avaient exprimé leur refus de ces textes dont le syndicat des jeunes journalistes.
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