Depuis janvier 2011, la situation de l’emploi des jeunes a connu “un fléchissement alarmant de l’offre d’emploi alors que la demande est en constante progression”, constate une étude récente réalisée par le projet des droits sociaux et citoyenneté (DROUCE), appelant à l’élaboration d’un plan d’urgence pour le sauvetage des emplois menacés et des entreprises en difficulté.
“Un déséquilibre tant qualitatif que quantitatif entre l’offre et la demande est enregistré” relève l’étude qui souligne qu’aucun des instruments des programmes mis en place pour impulser l’emploi “n’ai fait l’objet d’une évaluation sérieuse ni de concertation avec les demandeurs d’emploi entreprises et partenaires sociaux”.
Parmi les programmes actifs du marché de l’emploi (PAMT) on compte les programmes de chantiers et de développement régional, les programmes d’aide au recrutement dans les entreprises du secteur privé, les programmes d’appui à adaptation de formation insertion et de formation reconversion en TIC ou en langues, le programme d’accompagnement des promoteurs de petites entreprises, le programme Amal et le programme d’encouragement à l’emploi.
L’étude a aussi montré que les politiques actives d’emploi (PAE) mises en vigueur ne donnent droit qu’aux structures publiques pour intervenir sur le marché d’emploi mettant dans ce cadre en cause les services fournis par l’agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI)
Sur un autre plan, l’étude dresse un bilan alarmiste du système de formation affirmant que les différentes filières mises en place ne sont pas aptes à favoriser l’insertion des diplômés dans la vie active.
L’étude propose aussi une analyse de l’environnement entrepreneurial entre le littoral et l’intérieur du pays indiquant que le Centre-Ouest détient une moyenne d’une entreprise pour 170 employés alors que dans le littoral on trouve une entreprise pour 20 employés.
Le projet a proposé des pistes de réformes favorisant notamment le maintien et le renforcement des programmes “PAMT” à travers une optimisation de leur rendement et une meilleure coordination entre l’ensemble des acteurs publics, les professionnels et les acteurs sociaux et associatifs.