Le juge d’instruction du 5e bureau près le Tribunal de première instance de Sousse a délivré une commission rogatoire à la brigade de recherches économiques de Tunis (El-Gorjani) au sujet des poursuites au pénal engagées contre Sadok Korbi, ancien ambassadeur de Tunisie au Maroc, et ordonné son placement en garde à vue.
Joint mardi au téléphone par l’agence TAP, le substitut du Procureur de la République de Sousse et porte-parole du ministère public, Férid Ben Jaha, a indiqué que Sadok Korbi, ancien ministre de l’Education sous l’ancien régime, a comparu la veille en état de liberté devant le juge d’instruction pour répondre des chefs d’accusation d’exploitation, par un fonctionnaire public, de sa qualité dans le but d’en tirer un avantage personnel, et de préjudice causé à l’administration, conformément aux articles 291, 96 et 114 du Code pénal. Sadok Korbi a été placé en garde à vue pour une durée réglementaire maximale de trois jours reconductible une seule fois si les besoins des investigations l’exigent, a- t-il précisé.
L’affaire fait suite à une plainte déposée en 2010 par un citoyen contre Sadok Korbi, du temps où il était encore ambassadeur à Rabat mais, ajoute-t-on de même source, l’action publique n’a été engagée qu’en 2013 à propos de “délits” qui, s’ils sont retenus par la justice, entraîneraient, pour chacun d’eux, des peines d’emprisonnement de plus de cinq ans.