Le ministre de la santé, Abdellatif Mekki a indiqué que la situation sanitaire et épidémiologique en Tunisie est rassurante, mettant, toutefois, l’accent sur la nécessité de renforcer le système de vigilance et de surveillance épidémiologique.
S’exprimant à l’ouverture d’un séminaire national de validation de plan national stratégique pour la surveillance des maladies à potentiel épidémique, organisé, jeudi à Tunis, à l’initiative de l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Mekki a souligné que les maladies et les graves épidémies tuent encore des milliers de personnes chaque année dans le monde.
Il a ajouté que les échanges mondiaux qui ont connu une nette évolution, au cours des dernières années, contribuent à étendre les épidémies. Pour éviter la propagation des maladies nouvelles et émergentes, il importe, selon le ministre, de prendre des mesures préventives et rigoureuses pour empêcher les épidémies de se répandre telles que la fièvre dengue, le virus du Nil occidental et le corona virus …
“La Tunisie n’est pas à l’abri du retour de certaines maladies graves éradiquées depuis les années 70 comme la malaria et le choléra”, a-t-il dit. Le ministre a, dans ce contexte, indiqué que les divers programmes et actions de vigilance et de surveillance épidémiologique en Tunisie nécessitent d’être renforcés au double plan institutionnel et législatif, parallèlement à la consolidation des ressources humaines et des moyens matériels et la mise en place d’une base de données informatique évoluée permettant l’échange rapide et continu des informations.
Une étude sur “la surveillance des maladies à potentiel épidémique en Tunisie en cours de la période allant du 22 mai au 16 juin 2013” réalisée par Michel Coudray, expert international en santé publique, a été présentée au cours de ce séminaire qui se poursuivra demain, vendredi. L’étude a permis d’élaborer un projet de plan national de vigilance et de surveillance épidémiologique.
Elle relève plusieurs points de force au niveau du système de surveillance des maladies épidémiques en Tunisie dont, notamment, l’existence de ressources humaines qualifiées à tous les niveaux. L’étude ajoute que les niveaux régionaux et locaux sont fonctionnels avec une bonne réactivité lors des épidémies en plus d’une surveillance active des épidémies à travers l’utilisation des différents moyens de communication (fax, téléphone, visites domiciliaires, réseaux personnels…).
Les points de faiblesse soulevées par l’étude se résument dans le manque de moyens et de ressources au niveau central pour réaliser des missions, outre l’insuffisance d’utilisation de l’outil informatique et l’absence de mise en réseau informatique des services, des laboratoires et des structures de soins.