Des avocats de Béja ont envahi, mardi, la salle d’audience du tribunal de première instance de la ville et arrêté les audiences, après avoir annoncé, lundi, leur décision d’entrer en grève ouverte dans les différents tribunaux de première instance, fonciers et cantonaux, afin de demander la création d’une cour d’appel dans la région.
Certains avocats ont indiqué à la correspondante de l’agence TAP qu’ils ont envahi la salle d’audience et empêché l’organisation des procès, tout en scandant l’hymne national, après avoir demandé au président du tribunal de retarder les affaires en cours et négocié avec les magistrats sur cette question, mais certains juges ont préféré organiser des audiences qui ne nécessitent pas la présence des avocats.
Ils ont, d’autre part, souligné que les avocats vont poursuivre leur mouvement jusqu’à ce qu’ils obtiennent une décision du ministre de la Justice pour la création d’une cour d’appel à Béja et qu’ils refusent toutes les promesses qui leur avaient été faites, depuis l’ancien régime.
De son côté, le premier adjoint du procureur de la République du tribunal de première instance de Béja, Adnane Mattoussi, a expliqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que le décret présidentiel concernant la création d’une cour d’appel dans la ville a été promulgué, mais que les avocats demandent une décision du ministère de le justice et des étapes pratiques, à ce propos. Il a ajouté que cette cour verra bientôt le jour à Béja, dès qu’un siège lui sera réservé, tout en souhaitant que le tribunal de première instance poursuive ses activités.