Tunisie : Le conseil national de sécurité planche sur la situation dans le pays

Le conseil national de sécurité réuni jeudi au Palais de Carthage a fait le point de la situation générale dans le pays à la lumière des troubles consécutifs à l’entrée en vigueur de la décision de majoration du montant de la redevance des véhicules.

La réunion qui s’est déroulée en présence des trois présidents, a été également l’occasion de passer en revue les efforts consentis par les différents corps sécuritaires en matière de maintien de l’ordre public, de traque de la criminalité et de lutte contre le terrorisme.

Selon un communiqué du bureau de presse de La Présidence du gouvernement, l’accent a été mis sur l’impératif de conjurer le péril terroriste, de traquer les hors-la-loi et d’élever le niveau de vigilance pour sécuriser le pays. Dans des déclarations de presse à l’issue de la réunion, Ali Larayedh a déploré « une mauvaise interprétation » des raisons ayant conduit à la mise en place de nouvelles redevances sur les véhicules, dans le cadre de la loi des finances 2014.

« Il y a eu un amalgame tel que la question a été exploitée par certains groupes criminels pour commettre des forfaits contre les unités sécuritaires et les établissements publics », a-t-il regretté. Larayedh a également fait état de l’instrumentalisation politique faite par certaines parties, « à un moment marqué par l’élection de l’Instance supérieure indépendante des élections et l’avènement d’un nouveau gouvernement, à un moment où le pays tout entier fête le 3e anniversaire de sa révolution ».

Le chef du gouvernement provisoire a assuré que les nouvelles mesures fiscales n’avaient d’autre finalité que de responsabiliser la compensation (des denrées de première nécessité), de mieux cibler les couches bénéficiaires de telles subventions, de prendre en compte les équilibres financiers du pays et de ne pas le laisser trop ployer sous le fardeau de la dette. La suspension des redevances a été décidée dans le souci de barrer la voie au terrorisme qui tente de s’engouffrer dans la brèche pour s’attaquer aux unités sécuritaires et à leurs locaux dans plus d’une ville, a-t-il expliqué.

Il a cependant insisté sur le fait que la suspension des nouvelles mesures ne nie pas leur bien-fondé. Les ministres de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Justice et des Finances, de même que la haute hiérarchie sécuritaire et militaire ont pris part à la réunion.