Tunisie : La cour de cassation refuse les recours des accusés dans l’affaire Lotfi Nagdh

La justice a décidé d’accepter les pourvois en cassation de la partie civile dans l’affaire de l’assassinat du coordinateur régional du mouvement Nida Tounes, Lotfi Nagdh, estimant que “les actes commis par les accusés relèvent de l’homicide volontaire”, a déclaré Me Abdeda Kefi.

Dans une déclaration lundi à l’agence TAP, Me Abeda Kéfi a indiqué que “la cour de cassation a rejeté les recours des deux accusés dans l’affaire Lotfi Nagdh sur la forme et accepté les pourvois de la partie civile, aussi bien sur le fond que sur la forme”.

Il a ajouté que la cour de cassation a également rejeté la décision de la chambre d’accusation de Sousse et renvoyé les deux accusés à la chambre pénale, conformément à l’article 208 du code pénal, qui prévoit que “le coupable est puni de vingt ans d’emprisonnement si les coups portés ou les blessures faites volontairement mais sans intention de donner la mort, l’ont pourtant occasionné”. Des informations ont été relayées, la semaine dernière, au sujet de la libération des deux principaux accusés dans cette affaire et de la mort de Nagdh des suites d’une crise cardiaque.

Ces informations ont été rejetées vendredi dernier, par Me Abeda Kéfi qui a affirmé que la cour de cassation donnera son verdict, lundi 6 janvier. A noter que la chambre d’accusation près la cour d’appel de Sousse a décidé, le 16 juillet 2013 de retenir l’accusation d’homicide volontaire contre les deux présumés coupables du meurtre de Lotfi Nagdh lors des incidents du 18 octobre 2012 à Tatouine, décision à laquelle se sont opposés la défense des deux accusés et le ministère public.