Tunisie : Le Front du salut reproche à la Troika des tentatives de dévoiement du Dialogue national

Le Front du salut national a critiqué “les tentatives de la Troika au pouvoir de dévoyer le dialogue national et de le détourner de ses objectifs tels que fixés par la feuille de route et ce, en cherchant à modifier la plateforme du consensus”.

Dans une déclaration à l’issue de la réunion de son instance politique, tenue mardi au local central du parti Al-Massar avec la participation de toutes ses composantes, “l’attachement au Front du salut en tant qu’acquis national a été proclamé”.

L’instance politique de la coalition a, en outre, annoncé avoir décidé de tenir sa prochaine réunion, le 2 janvier 2014, et celle de son conseil national le lendemain. Selon la même déclaration, il a été convenu d’organiser une série de rencontres pour examiner les propositions et autres documents de travail intéressant l’avenir du front “à l’orée de la nouvelle étape de transition”.

Le porte-parole du parti Al-Massar, Samir Taieb, a déclaré à la presse, à l’issue de la même réunion, que “le maintien de la convocation d’une séance plénière de l’Assemblée nationale constituante pour la discussion du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2014 pourrait faire obstacle à la réalisation de la Feuille de route dans les délais convenus”.

De son côté, le dirigeant et porte-parole du parti Al- Joumhouri, Issam Chebbi, a réitéré la position de son parti, encore réfractaire à la participation au dialogue national, arguant que le choix porté sur Mehdi Jomma comme futur chef du gouvernement avait été retenu “sans consensus national”, en violation, selon lui, des principes de la feuille de route.

Pour autant, a ajouté Chebbi, Al-Joumhouri interagira avec les autres composantes du Front du salut ailleurs qu’au dialogue national pour favoriser la formation d’un gouvernement indépendant et impartial qui s’emploierait à combattre la violence et le crime politique et à garantir la neutralité de l’administration, sans compter l’effort à déployer pour enrayer la dégradation de la situation économique et sociale et réunir les conditions pour des élections libres et loyales dans les meilleurs délais.