Tunisie : Le dialogue national redémarre avec plus d’une heure de retard

La plénière du Dialogue national a démarré, lundi, au siège du ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle au Bardo, avec un retard de plus d’une heure et en l’absence du parti Al Joumhouri.

Le président du parti populaire progressiste, Néjib Hosni, a déclaré à la presse qu’au programme des travaux de la plénière figure l’examen de la note adressée par le Front du salut au quartette.

Cette note, a-t-il indiqué, comprend un certain nombre de points conditionnant la poursuite de la participation du Front du salut au dialogue. Il a ajouté qu’un des principaux points consiste en la démission immédiate du chef de gouvernement Ali Larayedh, afin que le président de la République provisoire puisse charger officiellement son successeur Mehdi Jomaa de former un nouveau cabinet, conformément à l’organisation provisoire des pouvoirs publics.

Pour sa part, Zied Lakhdhar, dirigeant du Front populaire et Secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié, a réaffirmé l’attachement du Front du salut au changement de toute l’équipe ministérielle, à la dissolution des ligues de protection de la révolution et à la révision des nominations partisanes.

Par ailleurs, la plénière du dialogue examinera certains points litigieux en rapport avec le projet de Constitution ainsi que l’avancement des travaux de la commission de l’ANC chargée de résoudre les difficultés qui freinent la création de l’Instance pour les élections. Le porte-parole du parti des travailleurs, Jilani Hammami, avait indiqué samedi dernier que le Front de Salut national a décidé d’adresser une note au Quartette avant le démarrage aujourd’hui de la séance plénière du dialogue national, en vue de demander des garanties pour la réussite de ce dialogue.

Le président du Haut comité politique d’Al Joumhouri, Ahmed Néjib Chebbi, avait déclaré, au début de la semaine dernière, son retrait du dialogue national, estimant que le dialogue a été avorté et le consensus bafoué dans la mesure où la solution a été trouvée sans consultation des grands partis et contre leur volonté. Il a, toutefois, ajouté que son parti traitera positivement avec la nouvelle situation et jugera le prochain gouvernement en fonction de son programme d’action.