Tunisie : Ladgham dénonce la corruption rampante et le népotisme

Le ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Abderrahmane Ladgham, a dénoncé la corruption rampante et le népotisme qui se répandent en Tunisie.

Ladgham s’exprimait, lundi, au cours d’un séminaire organisé à l’occasion de la célébration de la Journée nationale et mondiale de lutte contre la corruption. En Tunisie, a-t-il dit, une « petite corruption » prospère dans certaines administrations.

Elle consiste soit en l’échange de sommes d’argent en contrepartie de services rendus, soit par l’embauche d’amis ou de proches. Selon Ladgham, la « petite corruption » est aussi grave que la « grande corruption », dans la mesure où elle engendre entre autres la dilapidation de l’argent public et bloque la machine du développement.

Pour sa part, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Samir Annabi, a insisté sur la nécessité d’intégrer des matières portant sur les dangers de la corruption et les moyens de lutter contre ce fléau dans les programmes d’éducation. Il a marqué son étonnement de l’absence d’un cours spécialisé consacré à la corruption dans les programmes de l’Ecole nationale d’Administration.

Samir Annabi a, en outre, souligné l’importance de la réforme du système éducatif pour garantir la qualité de l’enseignement, de manière à permettre aux élèves d’assimiler les principes moraux et leurs valeurs. Il a proposé la création d’instances nationales indépendantes qui seraient chargées de lutter contre la corruption et d’instaurer la transparence dans les formalités administratives. La Tunisie a ratifié la Convention des Nations unies contre la corruption en 2008.