Tunisie : Sous le sceau du secret, Samir Tarhouni témoigne devant la Fondation Temimi

Samir Tarhouni qui avait occupé de 2007 à 2011, le poste de chef de brigade anti- terroriste (BAT) a livré, jeudi, un témoignage à huis clos concernant les événements du 14 janvier 2011.

Selon Abdeljalil Temimi, fondateur et directeur de la Fondation Temimi pour la recherche scientifique et de l’information (FTERSI), Tarhouni avait sauvé la révolution et joué un rôle « décisif et positif » en cet épisode.

Dans un entretien accordé, vendredi matin, à la Radio « Express FM », il a indiqué que Tarhouni a fourni de nouvelles informations sur les événements survenus en ce temps-là, cité des noms et communiqué, en toute sincérité et honnêteté, les perceptions et les positions de nombre d’hommes politiques et de personnalités ayant vécu cette période.

 

« Bien qu’il ait refusé par le passé de livrer ses témoignages, Tarhouni a exprimé sa volonté de franchir ce pas », a-t-il noté, faisant remarquer qu’il n’est pas encore temps de diffuser ces témoignages par respect pour la volonté de ce témoin d’une époque. Ce témoignage, a-t-il ajouté, a été livré à un nombre réduit de personnalités qui se sont engagées à ne pas divulguer la teneur de cette attestation.

Il s’agit de Mohamed Dhaifallah (historien), Sonia Temimi (historienne), Mustapha Kamel Nabli (ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie), Taher Boussema (Destourien) et Abdellatif Fourati (homme de médias).

D’après Temimi, l’histoire de la révolution tunisienne « n’a pas été encore écrite », ce qui exige, à ses yeux, d’écouter les témoignages de plusieurs personnalités et responsables politiques et sécuritaires ayant vécu ces événements, l’objectif étant de permettre aux historiens de transcrire fidèlement l’histoire de la révolution de la dignité et de la liberté.

Le lieutenant-colonel Samir Tarhouni qui avait dirigé la brigade anti-terroriste, a été nommé, le 4 octobre 2013, directeur général de la formation au ministère de l’intérieur. Le 14 janvier 2011, il avait interdit à des proches du président déchu Zine El Abidine Ben Ali de quitter le sol tunisien depuis l’aéroport de Tunis-Carthage.