Tunisie : Plusieurs députés contre un appui aux banques publiques

Un grand nombre de députés de la commission des finances et de la planification à l’ANC, ont plaidé, vendredi, contre l’adoption de l’appui financier de 500 millions de dinars, prévu dans le cadre du budget complémentaire pour 2013 (article 5), avant l’annonce des résultats des audits en cours.

Les députés de la commission, qui auditionnait le secrétaire d’Etat chargé de la finance, Chedly El Abed, ont demandé, ainsi, des éclairages sur cette mesure, demandant son report jusqu’après la mise en place d’une stratégie de réforme des banques publiques.

Le rapporteur adjoint de la commission, Moez Belhaj Rhouma (Ennahdha) a souligné qu’il sera procédé ultérieurement au vote pour faire sortir l’article en question (article 5) du budget complémentaire pour l’exercice 2013 et son introduction au budget 2014, soit après la publication des résultats de l’audit, prévus fin décembre 2013 et janvier 2014.

Les députés Hedi Brahem et Héla El Hammi ont tenu à rappeler que ces banques publiques (BNA, STB, BH) étaient sous l’emprise de la corruption et de la mauvaise gestion administrative et financière de la part de leurs dirigeants, estimant que certains d’entre ces dirigeants se trouvent toujours dans des postes de décision.

Le secrétaire d’Etat chargé de la finance a reconnu que “la corruption existe et que nous sommes déterminés à l’éradiquer”, soulignant que l’appui aux banques publiques est, toutefois, nécessaires dans cette étape compte tenu des difficultés rencontrées par ces institutions bancaires.

Il a appelé la commission à former un comité d’investigation intérimaire sur l’état de ces banques.

Le débat au sein de la commission a aussi porté sur les questions du financement du fonds d’appui à la compétitivité dans le secteur du tourisme dans cette période de crise, les articles relatives à l’indemnisation des agents de sécurité après l’adoption de la loi relative à l’indemnisation des agents des forces de sécurité intérieure pour les accidents de travail et les maladies professionnelles.