Tunisie : Grève générale dans le gouvernorat de Gafsa

Une grève générale a été observée mercredi dans le gouvernorat de Gafsa suite à l’appel lancé par l’union régionale du travail (URT) pour revendiquer le droit de la région au développement.

Différents établissements éducatifs et administratifs, des banques et des commerces, ont été fermés à l’exception de l’hôpital régional de la ville qui assure seulement le service d’urgence, a constaté la correspondante de l’agence TAP dans la région.

Le transport public et ferroviaire a été également paralysé. Sous le signe “journée de la colère” des protestataires ont scandé des slogans réclamant le droit au développement, à l’emploi et le quotas de la région des recettes provenant des ventes du phosphate pour financer des projets dans la zone.

Ils ont également appelé à promouvoir les secteurs de la santé, de l’environnement, et à renforcer l’infrastructure de base. L’URT et l’union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (urica) ainsi que des représentants de la société civile avaient appelé récemment à une manifestation, le mercredi 27 novembre, sous le signe journée de la colère pour exprimer le droit au développement et à une vie digne. Devant le siège du gouvernorat de Gafsa, un groupe de protestataires en colère, ont envahi le siège et demandé au gouverneur à quitter les lieux.

Les forces de l’ordre ont intervenu et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Dans le centre ville, d’autres groupes de manifestants ont pris d’assaut le local du mouvement Ennahdha (principale composante de la Troika au pouvoir), saccagé le bureau et mis le feu aux équipements avant d’incendier tout le local, a constaté la correspondante de l’Agence TAP dans la région.

Dépêchées sur les lieux pour éteindre le feu, les équipes de la protection civile ont été empêchées d’atteindre le lieu de l’incendie par des jets de pierres lancées par des manifestants.

La protection civile a été contrainte de se retirer. Des groupes de protestataires poursuivent un sit-in devant le siège du gouvernorat où des unités de l’armée ont été déployées avant de se retirer presqu’aussitôt, selon la correspondante de l’Agence TAP présente sur les lieux.