IACE : L’imposition des sociétés Offshore ne sert pas l’économie nationale

L’application d’une nouvelle taxation de 10%, touchant les sociétés “Offshores”, jusque-là, exonérées de tout impôt, “n’est pas opportune dans la mesure où elle sera adoptée au moment où tous les indicateurs de l’industrie virent au rouge”, a conclu une étude publiée au mois de novembre, par le centre tunisien de veille et d’intelligence économique, relevant de l’IACE.

D’après le CTVIE, la Tunisie perdra par une telle mesure prévue dans le projet de loi de finances 2014, “son dernier avantage comparatif au profit de ses concurrents». Il estime que cette décision «ne constitue aucunement, une urgence» et «n’est pas, à court terme, en faveur de l’économie nationale, laquelle est exposée à des échéances en termes de paiements internationaux (besoins en devises) et de pression sur le marché du travail (demandes additionnelles d’emplois).

Le secteur offshore en Tunisie représente, en septembre 2013, 45% du paysage productif tunisien, employant 351 246 personnes soit près de 56% des personnes occupées dans les services et l’industrie. On dénombre 3820 unités de production totalement exportatrices dont 2171 entreprises tunisiennes, le reste, soit 1649 entreprises, sont des entreprises à capital étranger.