Face à la poursuite des atteintes à l’indépendance de la magistrature, le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a appelé à une grève de deux jours dont la date sera fixée ultérieurement.
Réuni, vendredi, le conseil d’administration du SMT a réaffirmé sa position de principe en faveur d’une Instance provisoire de l’ordre judiciaire formée strictement de magistrats et qui aura la compétence exclusive de décider de la carrière professionnelle des magistrats.
Dans une déclaration rendue publique samedi, le Syndicat des magistrats tunisiens invoque l’urgence d’amender le statut des magistrats et la loi portant création de l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire, l’objectif étant d’éviter toute interférence du pouvoir exécutif dans l’appareil judiciaire.
Tout exhortant l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire à suspendre toute activité, le SMT estime que l’Instance ne doit reprendre ses activités qu’après amendement de la loi la régissant et obtention de l’exclusivité de décider de la carrière professionnelle des magistrats.
Il s’agit, également, de mettre fin à toute interférence du pouvoir exécutif et plus particulièrement du ministre de la justice dans le pouvoir judiciaire et de revenir sur les décrets émis par chef du gouvernement provisoire, lit-on dans la déclaration.
Au cours de cette rencontre, le SMT a convoqué en urgence une réunion entre l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire et les structures représentant les magistrats pour définir les différentes formes de militantisme destinées à contrecarrer l’attaque « méthodique » orchestrée contre le pouvoir judiciaire et l’aspiration du peuple tunisien à un pouvoir judiciaire indépendant.