Innover par la méthode du travail et non pas uniquement par la technologie car l’être humain dispose en lui même d’outils capables de contribuer à la performance économique.
L’idée a été mise en valeur au cours du séminaire organisé vendredi par la chambre nationale des femmes chefs d’entreprises en partenariat avec l’organisation internationale du travail(OIT), dans le cadre du projet ”Travail décent des femmes, voies à suivre après la révolution”, projet financé par le ministère finlandais des affaires étrangères.
Animé par Mme Bahia Bajar Ghadab, maître praticienne en programmation neurolinguistique, le séminaire intitulé ”Comment motiver vos collaborateurs” a été axé sur la motivation comme méthode d’amélioration des performances économiques.
Plusieurs techniques contribuent à la réalisation de cet objectif. L’illustration a été faite à travers des ateliers de travail auxquels ont pris part des femmes chefs d’entreprises.
Le séminaire s’est intéressé aux relations avec les collaborateurs et aux comportements appropriés ou non, en vue de mieux les exploiter ou de les corriger dans le but d’améliorer la compétitivité de l’entreprise en renforçant les capacités de ses ressources humaines.
Les méthodes qui s’adressent aux femmes d’entreprises permettent d’estimer le degré de motivation des collaborateurs par le biais de l’analyse de leur propre réactivité par rapport aux comportements du personnel motivé et non motivé. Il s’agit en somme de renforcer les comportements positifs en vue d’améliorer le rendement de l’entreprise.
Une autre méthode consiste en l’auto-évaluation des comportements du chef d’entreprise par l’appréciation et l’étude des qualités et du talent mais également du comportant limitant en vue d’apporter les correctifs nécessaires et faire évoluer la communication.
Selon Mme Bajar, quand les ressources manquent et les besoins augmentent, le seul moyen pour contrecarrer cette inadéquation c’est d’innover par les méthodes de travail.
Elle a ajouté que la motivation est un output, un fruit de la production, précisant que le responsable et le premier cercle des dirigeants d’une entreprise doivent être bien outillés en matière de communication.
La réussite des femmes chefs d’entreprise sera-t-elle tributaire des relations humaines ? Le séminaire répond par la positive. Ainsi, explique l’animatrice, l’intelligence émotionnelle, c’est à dire la capacité de contrôler ses propres sentiments et émotions et ceux des autres est un élément important pour les dirigeants de l’entreprise. Elle insiste en ajoutant que le management est une affaire de cur.
Mme Raoudha Ben Sabeur, Présidente de la chambre nationale des femmes d’entreprises (CNFCE), s’est félicitée du partenariat avec l’organisation internationale du travail, soulignant que la promotion du l’entrepreunariat féminin passe inévitablement par l’apprentissage. Le thème de la motivation, a-t-elle souligné, ”est d’un grand apport dans la mesure où il contribue à faire évoluer les capacités des entreprises et donc leur réussite”.
Nawel Tounsi, coordinatrice nationale auprès de l’OIT, du projet ”Travail décent des femmes, voies à suivre après la révolution ” a, pour sa part, insisté sur les objectifs du programme dont le but est de renforcer le rôle de la chambre nationale des femmes chefs d’entreprises en matière de formation avec l’objectif ultime de renforcer la représentativité féminine aussi bien sur le plan économique que politique et social.