Agression contre le ministre de la culture : Des composantes de la société civile condamnent

Le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk, a reçu des messages de soutien (dont des copies sont parvenues à l’agence TAP) qui dénoncent l’agression physique et verbale subie par le ministre de la part du réalisateur et acteur, Nasreddine Shili, vendredi 16 août 2013, alors qu’il participait à la commémoration du 40ème jour du décès de l’acteur Azzouz Chennaoui.

Dans ce sens, l’Association des intellectuels et artistes créateurs tunisiens a exprimé, dans un message envoyé, lundi, à Mehdi Mabrouk, sa forte tristesse et sa condamnation de ce qu’elle considère en tant que “comportement immoral et inexpliqué”, ainsi qu’un crime “contre la culture et les hommes de culture”.

L’Association a présenté ses excuses au ministre et l’a appelé à “aller de l’avant dans le soutien au mouvement culturel et à ne pas être influencé par cet acte qui est une exception”.

Dans un autre message, le Syndicat national des artistes professionnels tunisiens souligne qu’il “apporte son soutien total et inconditionnel” au ministre et appelle le ministère “à porter plainte en justice contre l’agresseur, afin d’en faire un exemple et afin que pareilles pratiques ne se répètent plus”.

De son côté, le Syndicat de base des cadres et agents du ministère de la Culture a rendu public un communiqué dans lequel il condamne “l’agression qui avait visé le ministre lors de l’accomplissement de sa mission”, appelant à la protection des institutions culturelles et leurs employés, et à éviter pareils actes de violence physique et verbale.

Pour sa part, la famille du défunt Azzouz Chennaoui (son épouse, ses enfants et sa sœur) a démenti des déclarations de Nasreddine Shili qui affirmait avoir été un ami du disparu, soulignant qu’il ne lui avait jamais rendu visite, durant sa maladie, et n’avait même pas consolé la famille de sa disparition et qu’il n’avait pas respecté la cérémonie du 40ème jour de son décès.

La famille affirme, en outre, ne pas avoir engagé de procès contre Nasreddine Shili, par respect à la mémoire du défunt, de même qu’elle a démenti les “allégations de Shili qui avait affirmé avoir réagi d’une manière violente contre le ministre, parce qu’il n’avait pas accordé de l’attention au disparu, lors de son séjour à l’hôpital”.

Elle explique que le ministère de la Culture l’avait aidée dans toutes les étapes, hospitalisation, cérémonie funèbre et 40ème jour, soulignant n’appartenir à aucun courant politique et, pour ces raisons, il n’est pas possible que Shili l’implique parmi les partisans du sit-in du départ ou ceux du mouvement “Khanaktouna” (Vous nous étouffez) dont il est le coordinateur.