Des députés qui se sont retirés de l’Assemblée nationale constituante (ANC) ont souligné lundi soir devant le siège de l’Union régionale du travail (URT) de Gafsa leur attachement à leurs revendications à savoir la dissolution du gouvernement et de l’ANC et la nécessité de rectifier le processus de transition”.
Au cours d’un meeting de soutien à l’oppostion et au sit-in du dépatt au Bardo, l’élu Mongi Rahoui, a considéré que “le gouvernement agonise et que l’Assemblée nationale constituante est dans le coma”, ajoutant qu’il “ne reste que peu de temps pour la constitution d’un gouvernement de salut public présidé par une personnalité politique neutre pour le reste de la période transitoire”. Il a ajouté que “mardi sera la journée de l’annonce de la fin de ce gouvernement et c’est le jour durant lequel les Tunisiens vont rejeter le pouvoir de la Troïka”.
De son côté, l’élu Nadia Chaabane a souligné que ceux qui l’accusent de propager le désordre se taisent face au plus grand désordre qui règne dans le pays, sous le gouvernement d’un parti qui ne croit ni aux institutions, ni en la démocratie”, accusant à ce propos le parti Ennahdha qui, a- t-elle indiqué, “ne cesse de répéter le mot “dialogue” alors qu’en réalité il est celui qui le pratique le moins”.
Pour sa part, l’élu Abdelaziz Gatti a indiqué que “la tournée des députés qui se sont retirés de l’ANC dans différentes régions du pays a eu lieu pour demander le soutien des citoyennes et des citoyens, et leur appui pour mettre fin à la main-mise du parti Ennahdha sur les institutions de l’Etat”. Dans ce sens, l’élue Rim Mahjoub a souligné que “les députés sont avec l’unité nationale”, tout en émettant un démenti concernant la levée du sit-in du départ à l’occasion de l’Aïd El Fitr, affirmant que “ce sont des tentatives désespérées pour faire échec au mouvement populaire appelant à la chute du gouvernement et à la dissolution de l’Assemblée constituante”.
Les élus de l’opposition s’étaient rendus, après l’Iftar, à la maison du défunt Mohamed Belmefti, décédé il y a 11 jours, alors qu’il participait à une marche pour dénoncer l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi, membre du Courant populaire et membre de l’Assemblée nationale constituante.