Le syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a exprimé son soutien aux magistrats des tribunaux relevant de la cour d’appel de Sousse, et son rejet de toutes les pratiques et comportements attentatoires au prestige de la magistrature et qui «vont à l’encontre du principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire».
Le SMT a, dans une déclaration rendue publique, mercredi, assuré que tout recours contre les décisions de justice doit se faire dans le cadre du respect du dispositif processuel et ne peut se faire par le biais de moyens de pression ou d’atteinte à l’inviolabilité des tribunaux.
Il a, en outre, dénoncé «le comportement de certains avocats» qui, a-t-il dit, «ont bénéficié du soutien de leurs structures au risque de léser la relation magistrats-avocats», se disant disposé à «user de tous les moyens pour faire face aux agressions faites aux magistrats».
A noter que le bâtonnier de l’ordre national des avocats de Tunisie (ONAT), Mohamed Fadhel Mahfoudh, avait appuyé la décision de grève observée, lundi dernier, et décidée par la section de Sousse de l’ONAT, sur fond de violations des règles de procédure commis par le premier président de la cour d’appel de Sousse.
Pour sa part, l’Association des magistrats tunisiens (AMT) avait dénoncé, dans une déclaration publiée lundi dernier, « le comportement de certains avocats vis-à-vis des magistrats de la cour d’appel de Sousse » qui constitue « une atteinte à l’inviolabilité du tribunal et de ses magistrats et une entrave au bon fonctionnement de la justice ».