Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a fait remarquer que « ce qui se passe en Egypte ne peut se reproduire en Tunisie en raison du timing et du contexte différents », assurant que « croire en le mouvement Tamarod (rébellion) relève des rêves chimériques ».
Intervenant au 2e congrès du parti Ettakattol dont les travaux ont démarré, vendredi après-midi, au palais des Congrès à Tunis, Ghannouchi a affirmé que « le train de la révolution égyptienne se remettra sur les rails », qualifiant les récents évènements de «coup d’Etat» qui rappelle ce qui s’était passé au Venezuela en 2002 lorsque les forces contre-révolutionnaires avaient comploté contre le président Chavez.
Et d’ajouter :
«le mouvement Ennahdha s’oppose à la violence et au monopole du pouvoir, autant qu’il s’oppose au coup d’Etat», appelant tous les Tunisiens à «se réjouir de cette phase que vit la Tunisie vers la consécration des libertés publiques, individuelles, politiques et médiatiques ».
Le secrétaire général du parti Ettakattol, Mustapha Ben Jaafar, dans son allocution, a assuré que son parti « n’est pas fini contrairement à ce qu’essayent de répandre certains acteurs politiques ».
Ben Jaafar a indiqué que la Tunisie a toujours su «sortir de ses crises, surtout après le traumatisme vécu suite à l’assassinat de l’ancien secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifiés, Chokri Belaid».
« Les acquis réalisés depuis les élections sont peu nombreux, mais positifs puisqu’ils ont évité au pays de dangereuses dérives», a-t-il ajouté.
A noter que la cérémonie d’ouverture à laquelle ont pris part plusieurs secrétaires généraux de partis dont le CPR, l’Alliance démocratique et Al Joumhouri, ainsi que des personnalités arabes et nationales, notamment Ahmed Mestiri, a été marquée par l’annonce de la création d’une organisation féminine relevant du parti Ettakattol.
Les travaux du congrès se poursuivront, demain samedi, avec au programme l’examen des motions relatives au règlement intérieur et aux volets économique et politique.