Délit de faciès : Une avocate tunisienne refoulée de l’Aéroport de Nice

Le racisme est une maladie de longue durée dont on ne peut guérir facilement même en se soignant à fortes doses de droits de l’homme et de principes républicains, et il y a fort à parier que l’on en garde les séquelles.https://cdn2.webmanagercenter.com/di/wp-includes/js/tinymce/plugins/wordpress/img/trans.gif

 

aeroport_de_nice-tunisie-refoulee-tunisienne-delit-de-facies

Que de beaux discours à propos des traitements de faveur dont bénéficie la Tunisie auprès de la France et des relations privilégiées entre les deux pays !

Sur le terrain, la réalité est autre. Nombre de Tunisiens ressortissants des grandes écoles françaises se sont auparavant plaints des difficultés qu’ils avaient à se frayer une voie sur le chemin du succès comme leurs consœurs ou confrères français, ceci avant qu’on ait négocié l’immigration choisie…

Dans le cas que nous allons citer ci-après, il s’agit tout simplement d’une jeune avocate tunisienne bénéficiaire du visa Schengen dont les droit ont été bafoués, qui a été ridiculisée et qui a essuyé le mépris de la police frontière de Nice avant d’être refoulée, escortée par deux agents de la sécurité comme une vulgaire criminelle ou une expulsée.

Voici son histoire,

« Vendredi 07/06/2013, Me A.L était  arrivée à l’aéroport de Nice “Terminal 2”.  Les fonctionnaires de police au point de  passage frontalier de Nice, lui avaient interdit l’accès au territoire français pour défaut de document de réservation d’hôtel, alors qu’elle avait un visa Schengen dont la durée était de 6 mois et qui comprenait plusieurs entrées. Ils ont fait la sourde oreille à toutes ses explications et l’ont empêché d’exercer le moindre de ses droits. Jugez-en par vous même :

 

-ils n’ont pas voulu écouter une parente qui s’était présentée immédiatement à l’aéroport pour l’accueillir et lui ont menti lui annonçant un faux départ ;

-ils lui ont  fait comprendre qu’elle n’avait d’autre solution que de rentrer dans son pays comme si, elle, qui exerçait le métier d’avocate en Tunisie avait l’intention de s’installer chez eux ;

-ils ont refusé toutes ses propositions à savoir effectuer une réservation sur le champ en prétendant qu’elle s y prenait très en retard et en lui proposant de rentrer en Tunisie, faire une réservation et repartir aussitôt à Nice. Drôle de sollicitude…

-ils l’ont empêché de parler et lui ont ordonné de s’asseoir pour ne pas dire s’écraser et se taire ;

-ils lui ont refusé le droit d’avertir les parties qui peuvent intervenir dans pareils cas conformément à la loi ;

-ils l’ont obligé à signer des papiers sans lui en permettre la lecture ;

– ils se sont permis de  marquer sur les papiers que c’est elle qui voulait repartir le plus rapidement possible alors que c’était le contraire qui s’était passé ;

-ils ne l’ont pas informé de ses droits, mais tout au contraire,  ils ont refusé toute initiative de sa part de les exercer.

Pire, les agents de la police frontière de Nice, se sont adressés à elle sur un ton injurieux et ont exercé sur elle une pression psychique terrible la  traitant comme si elle était un  clandestin. Elle s’était pourtant présentée en tant  qu’avocate et avait précisé qu’elle était de passage à Nice pour rendre visite à des parents avant de partir vers Gênes en Italie en mission où elle avait rendez-vous samedi 8 juin avec des clients sur place.  Les hôtesses de Tunisair qui l’ont vu revenir à bord du même avion se sont prises, pour elle, d’une telle sympathie, la voyant escortée par deux agents de l’ordre français qu’elles n’ont pas arrêté de la consoler tout au long du vol retour.

Lorsqu’un pays s’engage dans des guerres fratricides en Libye ou en Syrie pour soi-disant des idéaux de droits de l’homme, il devrait commencer par balayer devant sa portes et apprendre à ses commis à respecter tous les citoyens du monde d’où qu’ils arrivent et sans distinction de race, de couleur ou de religion.

Mais il y a une différence entre faire de beaux discours pour habiller des guerres de positionnement géostratégique et de colonisation camouflée par les beaux principes de Jeans Jacques Rousseau et les appliquer dans la réalité.