Erdogan a été accueilli à Tunis par des slogans dénonçant l’interventionnisme turc dans les pays des prétendus printemps arabes et principalement en Syrie en ce jeudi 6 juin 2013.
Devant son ambassade, On y a entendu du « Dégage » en turc, « La Tunisie n’est pas sous protectorat ottoman », « Abdennacer, l’avait dit, il y a longtemps, il ne faut jamais se fier aux frères » (Abdelnacer ka3lha zaman, Al Ikhouan malhomchi amen », Dites à Bernard Henry Levy qu’il ne décidera pas de l’avenir de nos nations », « Dites à Hillary que ses armes retourneront à Washington », « Dites à Kissinger : votre projet périra ». Ces cris de colères exprimaient le refus de nombre de Tunisiens du soutien inconditionnel accordé par la Turquie aux terroristes qui s’attaquent à la Syrie et une présence de plus en plus intempestive de la Turquie dans les politiques intérieures des pays arabes.
Les contestataires avaient des backgrounds idéologiques différents allant des nationalistes arabes, à des militants de gauche et passant par défenseurs des droits de l’homme. Les manifestants étaient de nationalités libyenne, syrienne et algérienne. La surprise a été créée par les militants du front populaire qui se sont retirés après avoir crié des slogans qui n’avaient aucun rapport avec la visite d’Erdogan en Tunisie.