Tunisie – Dialogue national : « Ennahdha demeure fidèle aux engagements pris lors du dialogue national »

« Le mouvement Ennahdha demeure fidèle aux engagements pris lors du dialogue national », a déclaré, samedi, l’élu du bloc Ennahdha, Imed Hammami.

En réponse aux accusations portées contre Ennahdha reproché d’avoir failli à ses engagements concernant l’inscription de la liberté de croyance et de conscience ainsi que le droit syndical et de grève dans le texte de la Constitution, Hammami a, également, affirmé que « le parti traite les questions nationales en toute responsabilité ».

Peu avant le démarrage de la deuxième réunion du comité de suivi du dialogue national initié par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), il a regretté qu’une partie politique s’évertue à imposer une formulation préétablie pour inscrire la liberté de croyance et de conscience dans le projet de la Constitution, à l’heure où la version finale est encore en phase d’examen au sein de la commission de coordination et de rédaction.

« Les parties prenantes du dialogue national se sont mises d’accord sur le « principe » d’inscription de cette liberté dans le texte de la Constitution », a-t-il tenu à préciser.

« Le mouvement Ennahdha est attaché au droit syndical, y compris le droit à la grève qui sera garanti solennellement dans le texte de la Constitution », a-t-il assuré, faisant remarquer que son parti plaide en faveur d’une approche qui concilie entre les intérêts des travailleurs et du patronat.

De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Mouldi Jendoubi a mis en garde contre tout renoncement aux engagements pris lors du dialogue national, faisant remarquer que le droit syndical et le droit à la grève sont incontestablement « une ligne rouge » pour l’organisation syndicale.

Quant à Lobna Jeribi du parti Ettakatol, elle a réaffirmé l’attachement au respect des compromis réalisés lors des débats nationaux, formant le souhait de voir la commission de coordination et de la rédaction conclure ses travaux, lundi prochain, par l’annonce d’une version consensuelle du draft de la Constitution.

La même position a été partagée par Jouneidi Abdeljawed, (Voie démocratique et sociale) qui a mis l’accent sur l’impératif de résoudre les questions litigieuses afin de parvenir à élaborer la Constitution dans les plus brefs délais.

Pour Khemais Ksila (Nidaa Tounes), Il est « inutile de parvenir à un accord qui restera à jamais lettre morte ». Au terme de la réunion, les initiateurs du dialogue national ont été chargés de soumettre les consensus réalisés autour des différents chapitres de la Constitution à la présidence de l’Assemblée nationale constituante (ANC).