Mouvements dijhadistes en Tunisie : Fins prêts pour mettre le pays à feu et à sang

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Des téléphones portables servant de détonateurs pour des bombes à distance, des explosifs, ou des mines anti-personnelles, des dizaines de  kg de TNT, des ceintures explosives telles celles utilisées dans les attentats suicides perpétrés en Syrie, en Irak ou en Libye et qui sont communément appelées “shaheed ceinture”, soit  un gilet emballé avec explosifs et armé d’un détonateur, des pistolets, des fusils mitrailleurs, des centaines si ce n’est des milliers de  balles et des armes blanches. Ceci n’est que le sommet de l’iceberg pour ce qui est des trouvailles des forces de l’ordre dans les milieux salafistes et djihadistes sur tout le territoire national.

«Wa ma khafia kana a3dam», (Et ce que nous ignorons est de loin plus tragique), cette expression est plus que jamais d’actualité dans notre pays. Car les spécialistes des mouvements terroristes,  déclarent que ce qui est découvert en quantité d’armes n’est généralement que le 1/10ème du véritable arsenal existant sur le terrain. Et dans notre cas,  qui est encore plus désespérant, est que pour des raisons sécuritaires, le ministère de l’Intérieur, ne révèle pas exactement l’ampleur des armes découvertes. Or depuis des mois, pas une semaine ne passe en Tunisie, sans que l’on découvre une nouvelle cache d’armes ou de nouvelles niches de Dijhadistes allant des salafistes  prétendument «modérés»  à ceux takfiristes. Ceci devant un mutisme révoltant de la part des partis politiques incapables de défendre une constitution et préoccupés uniquement par les prochaines élections.

Pendant ce temps, Abou Iyadh et ses disciples se préparaient à l’invasion de Kairouan, quatrième ville sainte de l’Islam à partir de laquelle, ils instaureraient un Kalifat. Certaines informations disent même que des armes auraient été abritées dans l’une des mosquées de la ville en attendant le grand jour.

D’autres opérations djihadistes auraient été déjà programmées dans des endroits publics, peut être bien dans des écoles primaires, des collèges, ou des lycées? N’est ce pas ce que les dijahdistes sont habitués à faire dans d’autres pays? Pourquoi  y’ aurait-il une exception tunisienne lorsqu’il n y a pas d’exception terroriste ou djihadiste? D’ailleurs au vu des camps d’entrainement dénoncés  depuis des mois par les médias et dont l’existence a été systématiquement démentie par Ali Larayedh,  à l’époque ministre de l’Intérieur, on ne peut douter des plans de conquêtes sanguinaires mis en place par les groupuscules terroristes.

En traquant les djihadistes de «Ansar Al Charia» dans les montagnes d’Al Chaambi, le ministère de l’Intérieur fort d’un ministre déterminé, tenant à imposer la suprématie de la loi, a obligé les terroristes à sortir de leurs cavernes. Aujourd’hui, il faut s’attendre au pire de la part de personnes dont le seul objectif est de rétablir le khalifat et d’imposer un retour en arrière de 14 siècles.

Aujourd’hui  la question qui se pose avec acuité est pourquoi nos enfants doivent-ils payer de l’aveuglement d’une classe politique opportuniste obnubilée par ses ambitions électorales et de la folie de grandeur d’un Cheikh rancunier et vindicatif qui veut avoir sa revanche sur un pays qui ne le reconnait pas en tant que leader ?

Pendant ce temps, les médias tunisiens soucieux d’objectivité et de crédibilité, donnent encore leurs tribunes  à des terroristes qui ne reconnaissent pas le drapeau national ou la Tunisie en tant que patrie.

C’est triste que nous soyons aveugles au point de ne pas voir qu’avec les terroristes, nous ne pouvons être des démocrates. Abou Al Kacem El Chabbi avait déjà préconisé dans la première moitié  du 20ème siècle que face au terrorisme, il y a une seule voie et une seule voix, celles de la force. Car on ne peut opposer à ceux qui ont perdu la raison et ont été formatés pour mourir et vivre éternellement au paradis, la voix de la raison.

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