Moncef Marzouki : “Le meilleur traitement contre la dictature consiste à conforter l’Etat de droit”

Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki a estimé que “le meilleur traitement contre la dictature consiste à consolider les mécanismes à même de conforter l’Etat de droit et de réduire la marge du pouvoir discrétionnaire et de l’arbitraire dans l’administration des affaires publiques, dans n’importe quel pays”. Il a, également, averti contre “l’absence de garde-fous censés empêcher le retour de la dictature et de l’arbitraire dans quelque société que ce soit”.

Marzouki s’exprimait à l’ouverture, vendredi, au Palais de Carthage, d’un symposium international sur le thème “La création d’une Cour constitutionnelle internationale: un moyen d’empêcher la main-mise sur les institutions démocratiques”. Il a souligné, à cette occasion, la nécessité d’instituer des structures internationales pour conjurer le retour de la dictature dans n’importe quelle société. Une cour constitutionnelle internationale pourrait être une de ces structures là, d’autant que rien n’oppose à la concrétisation d’une telle éventualité”, a-t- il dit.

Après avoir rappelé la portée et les objectifs de la proposition tunisienne en faveur de la création d’une cour constitutionnelle internationale, Marzouki a déclaré en substance: “Nombreux sont les peuples qui vivent encore sous le joug de régimes autocratiques qui ne respectent ni les droits de l’Homme, ni les garanties démocratiques. Même certains régimes supposés démocratiques sont coupables d’abus, en violation de leurs engagements en la matière, ce qui provoque de graves troubles politiques et sociaux pouvant dégénérer en violences”.

Le président de la République a appelé les représentants des instances internationales et les experts en droit constitutionnel international à contribuer à faire mûrir la proposition de créer une cour constitutionnelle internationale, de manière à réunir les conditions de son adoption par l’organisation onusienne. “Nous demandons à tous les penseurs à présenter leurs suggestions au sujet de ce projet et leur disons que, pour faire mille pas, il faut bien commencer par en faire le premier”, a-t- il ajouté.