L’UGTT de Kasserine dénonce l’arrestation “musclée” de son secrétaire général

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) de Kasserine a condamné l’arrestation “musclée” et “humiliante” de son secrétaire général, Snoussi Assoudi, le qualifiant d’acte visant à intimider l’organisation et ses militants.

Dans un communiqué publié ce samedi 4 février 2024, la section régionale de l’UGTT a affirmé que l’arrestation de Assoudi s’est déroulée de manière “spectaculaire” et sans respect des procédures légales, soulignant qu’elle intervient dans le contexte de “dossiers vides” et vise en réalité à “museler” la voix de l’UGTT.

Le communiqué précise que l’arrestation de Assoudi est l’aboutissement d’une campagne de dénigrement et de harcèlement menée contre lui sur les réseaux sociaux.

L’UGTT de Kasserine a réaffirmé son soutien total à son secrétaire général et sa conviction de son innocence face aux “accusations fallacieuses” portées contre lui.

La section régionale a annoncé la mobilisation de ses structures et de ses bases pour “défendre l’organisation et ses dirigeants par tous les moyens légaux et pacifiques disponibles”.

Le communiqué souligne que la région de Kasserine a besoin de se concentrer sur les vrais problèmes tels que le développement, l’emploi, la santé, l’éducation, le transport et les infrastructures, et non sur des “dossiers vides” qui ne font que détourner l’attention des problèmes réels de la population.

L’UGTT de Kasserine a conclu son communiqué en indiquant qu’elle reste en état d’alerte et qu’elle prendra les mesures nécessaires en fonction des développements de la situation.

Cette arrestation a provoqué une vague de colère et d’indignation au sein de l’UGTT et de la société civile tunisienne.

L’UGTT a appelé à la libération immédiate de Assoudi et a menacé d’organiser des manifestations de protestation si ses demandes ne sont pas satisfaites.

L’affaire Assoudi est considérée comme un test important pour la liberté d’expression et le droit de syndicalisation en Tunisie.