MedESS – Forum Le rôle de l’économie sociale et solidaire

Des ateliers thématiques sur l’économie sociale et solidaire (ESS) ont été organisés, vendredi, dans le cadre de la première édition du forum de l’économie sociale et solidaire en méditerranée (MedESS). La création d’emploi de qualité a été parmi les questions débattues par les participants au premier atelier intitulé “Travailler et créer de l’emploi de qualité”.

Les intervenants ont parlé de l’importance de l’ESS dans la génération d’emplois durables pour tous, démontrant qu’elle peut présenter l’amortisseur de crise à condition de sécuriser le cadre institutionnel de son développement.

La principale question posée dans ce cadre consiste à savoir comment préserver les emplois de l’ESS, faciliter la localisation d’activités et créer de nouveaux emplois de qualité. Selon Baya Zitoune, présidente de l’association algérienne “Femme et développement rural” (Algérie), la résolution du problème du chômage réside, entre autres, dans la mise en place de projets de développement intégré générateurs d’emplois, la création de micro-entreprises, le développement des coopératives et l’incitation à l’auto-emploi.

L’intervenante a appelé à l’intégration de l’approche genre dans les politiques d’emploi et de développement en milieu rural. “Il faut porter attention aux jeunes filles rurales diplômées et leur trouver un travail adapté à leurs conditions de vie”, a-t-elle, souligné. “Un emploi de qualité est un emploi qui garantit une rémunération, la sécurité au travail, de bonnes relations professionnelles et qui permet de créer un équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale”, a soutenu Baya Zitoune. De son côté, Smida Ben Smida, représentant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a présenté une intervention sur l’économie sociale et solidaire en Tunisie, le cadre organisationnel et les perspectives d’appui, insistant sur l’importance du volontariat et de l’autonomie des entreprises de l’Etat.

Il a indiqué que l’ESS se base sur trois composantes essentielle : les coopératives, les mutuelles et les associations. Côté statistiques, le nombre des coopératives s’élève en Tunisie à 175 s’opérant en majorité en agriculture contre 10 coopérations ouvrières, a t-il fait savoir.

Il a regretté le nombre limité d’associations de développement en Tunisie qui ne dépasse pas un millier sur un total de 13 mille associations, selon des statistiques de 2012 effectuées par le centre IFEDA. Proposant des solutions au fléau du chômage, Mohamed Ben Mahmoud, président de la plate-forme tunisienne d’économie sociale et solidaire (PLATESS) a appelé à l’implication de la société civile dans la génération d’emploi de qualité, le rapprochement entre l’université et le marché d’emploi et l’initiation à la culture du travail chez les jeunes.

Le deuxième atelier sur le thème “Produire durablement s’est penché sur les moyens à même de promouvoir des modes de production durables qui incarnent les principes de production responsable à l’échelle locale. Selon Omar Bessaoud, enseignant chercheur à l’institut agronomique Méditerranéen de Montpellier, plusieurs obstacles entravent la production durable, dont en particulier, les structures défavorables et les écosystèmes fragiles. les participants à cet atelier ont appelé à une nouvelle conception de la responsabilité environnementale, sociale et économique de l’entreprise économique invitée à être le garant d’une nouvelle vision de la question de développement.