Les Tunisiens aspirent à une information professionnelle et respectueuse de l’éthique

Les participants au colloque sur le thème “l’information, perspectives et attentes” ont été unanimes à dire que les Tunisiens aspirent à une information professionnelle et respectueuse de l’éthique.

Lors de cette rencontre tenue, samedi, à Tunis, à l’initiative de ‘Soutour magazine’ dont le premier numéro est prévu le 3 mai prochain, les participants ont souligné que la profusion d’informations dont dispose le citoyen au quotidien et les analyses politiques qui dominent l’espace audiovisuel ont engendré une « boulimie » qui a détourné encore plus le citoyen de la presse écrite.

Evoquant la situation de l’information sous l’ancien régime, le journaliste Nasreddine Ben Hadid a précisé que ce secteur avait souffert de la mainmise du pouvoir qui privilégiaient l’allégeance au détriment de la compétence, dans la nomination des responsables des entreprises de presse.

Depuis la révolution, a-t-il indiqué, le secteur tente, malgré les lacunes, d’être professionnel et de respecter l’éthique.

Le secrétaire général du Parti du travail patriotique et démocratique, Abderrazzak Hammami, a indiqué que le secteur de la presse doit résoudre l’équation difficile de la célérité et de la qualité de l’information, attirant l’attention sur les tentatives de subordination de l’information qui font leur réapparition sous plusieurs formes et la mainmise que les autorités veulent imposer sur le secteur.

Le Doyen de la Faculté des lettres de la Manouba, Habib Kazdaghli, a souligné, pour sa part, que les médias qui couvrent les affaires qui secouent l’Université tunisienne sont appelés à faire de même pour les colloques et débats organisés en son sein.

Quant à Rola Badran, de l’Institut arabe des droits de l’homme, elle a recommandé d’intensifier la coopération entre les médias et la société civile, en se focalisant sur les dossiers qui préoccupent les organisations des droits de l’homme et en publiant les rapports élaborés par ces structures sur les abus.

Selon son rédacteur en chef, Faouzi Jrad, “Soutour magazine” sera un bimensuel indépendant, généraliste et en même temps axé sur le journalisme d’investigation.