Football : les gouvernements de l’UE, sauf l’Espagne, s’opposent au projet de “Super Ligue”

Les ministres des Sports de l’UE, à l’exception de l’Espagne, ont affiché leur opposition au projet de “Super Ligue” de football en appelant à préserver les “principes d’ouverture” et de “mérite sportif” des compétitions, dans une déclaration publiée en marge du congrès de l’UEFA à Paris.

Cette déclaration ne mentionne pas explicitement ce projet controversé mais elle apparaît clairement comme une prise de position contre son esprit d’une compétition privée visant à supplanter l’actuelle Ligue des champions de l’UEFA.

Elle intervient après la décision de la Cour de justice de l’Union européenne en décembre 2023 qui a jugé l’interdiction de la Super Ligue contraire au droit européen.

Dans ce texte, les 26 ministres invitent “les instances dirigeantes du sport à organiser des compétitions sportives dans le respect des principes d’ouverture, d’égalité des chances, de mérite sportif, de lien entre les performances annuelles dans les compétitions nationales et toutes les compétitions européennes, de solidarité financière, d’intégrité et
d’équité”.

En l’état, les meilleurs clubs de tous les championnats européens accèdent -ou ont la possibilité d’accéder via des tours préliminaires- à la compétition phare du Vieux continent.

Les promoteurs de la Super Ligue ont, eux, revu leur copie après le tollé provoqué par la première mouture de leur projet, qui était réservé à 12 grands clubs européens en 2021. L’organisation A22, créée après l’échec du premier projet, évoque désormais une compétition ouverte à 64 clubs répartis en trois ligues. Elle n’a cependant donné aucune précision ni sur le calendrier, ni sur le niveau d’approbation parmi les clubs européens.