21 mars, journée mondiale de la poésie : le poète tunisien Tahar Bekri, Parrain de la 26ème semaine de la poésie

cult_tunisie “La poésie est un voyage non pas en dehors du réel mais souvent au plus proche des émotions, des revendications et des espoirs des individus. La poésie donne forme au rêves des peuples et au plus hautes expressions de leur spiritualité. La poésie donne aussi le courage de changer le monde” tels sont quelques propos de Mme Irina Bokova, directrice générale de l’unesco dans son message à l’occasion de la célébration aujourd’hui de la journée mondiale de la poésie 2013.

C’est dans ce meme esprit que la 26ème semaine de la poésie qui se tient du 16 au 23 mars à l’institut universitaire de formation des maîtres IUFM d’Auvergne-Chamalières (France) a choisi de mettre à l’honneur les voix de la Méditerranée, parce que dans l’élan démocratique des révolutions arabes, les mots peuvent frapper fort. Selon les organisateurs, les poètes du bassin méditerranéen expriment à leur facon leur colère, leurs engagements, leurs contestations …pour construire un avenir plus égalitaire.

D’ailleurs, le poète tunisien Tahar Bekri a été choisi pour être le parrain de cette 26ème semaine de la poésie. A travers ses nombreux recueils, Tahar Bekri laisse entendre que dans la poésie, l’émotion ne vient pas en réplique, elle est en gestation permanente. Fervent défenseur des libertés, Tahar Bekri a, à maintes reprises, après la révolution, averti qu’il faudrait préserver les acquis énormes de la révolution contre toute menace pour qu’elle ne soit pas hypothéquée par des forces obscures.

Suivant de près l’actualité dans une Tunisie sous-tension, il pose, dans son recueil “Au souvenir de Yunes Emre” son questionnement profond du monde, de la société et du pouvoir : “Maintenant que l’orage a moins de fougue, Avant de semer dans les sillons, Regarde devant toi la terre, Pour féconder le champ, Il ne suffit pas de labourer ou de jeter des graines… Quant tu trébuches, ne méprise pas le caillou, Il fut un jour rocher” car ” La vague la plus haute et la plus fière, finit toujours au ras des rivages”.

Traduite dans différentes langues (russe, anglais, italien, espagnol, turc, etc), sa poésie plaide pour une culture libre, belle, généreuse, fraternelle, démocratique et ouverte à toutes les régions et à tous les créateurs et expressions artistiques rappelant toujours l’esprit de Voltaire “je suis différent de vous mais je suis prêt à mourir pour que vous puissiez vous exprimer”.