Tunisie – Economie : La constitution de grands groupements commerciaux est un impératif pour le secteur de l’artisanat

artisanat-22112012M. Abderrazak Moadeb, représentant du Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), a proposé de constituer de grands groupements commerciaux spécialisés dans l’artisanat à même d’accéder aux marchés extérieurs, de concurrencer et faire face aux difficultés que le secteur rencontre.

Au cours d’une rencontre, organisée lundi, au palais des expositions du Kram (Banlieue Nord de Tunis) à l’initiative de l’Office National de l’Artisanat (ONA), avec le concours du CEPEX, en marge de la 30ème édition du Salon National de l’artisanat (du 15 au 24 Mars 2013), Moadeb a relevé que l’Etat fera bénéficier les groupements commerciaux qui participent aux manifestations commerciales à l’étranger, d’une subvention de plus de 50 %, du coût du transport, de résidence et de location de pavillon.

Il a mis l’accent sur les incitations accordées par l’Etat aux jeunes promoteurs pour leur permettre de commercialiser leurs produits à l’étranger.

Il s’agit notamment de la prime du transport (25% du coût du transport des produits vers les marchés étrangers) et la réalisation de sites électroniques pour faire connaître leurs produits. M. Moadeb a expliqué la réticence des jeunes promoteurs de former des groupements commerciaux par l’absence d’informations relatives aux avantages accordés dans ce domaine.

M. Salah Amamou, président de la fédération nationale de l’artisanat (FNA) a, de son côté, relevé la nécessité pour l’Etat d’intervenir afin de faciliter l’écoulement des produits des jeunes promoteurs et l’accès de leur production aux marchés extérieurs. Il a ajouté que le soutien de l’Etat aux artisans, notamment les jeunes promoteurs, est à même de les aider à identifier des opportunités de travail permanent et créer des emplois additionnels.

Le responsable a enfin fait savoir que la promotion de l’écoulement des produits de l’artisanat garantit la stabilité et la pérennité du secteur. Selon lui, les incitations que l’Etat offre afin d’encourager les jeunes promoteurs à vendre leur production, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, “demeurent insuffisantes”.