Tunisie – Politique : Réunion du Comité de pilotage du soutien au processus de transition

justice_transitionnelle_tunisieLa première réunion du Comité de pilotage du soutien au processus de transition en Tunisie s’est tenue lundi, à Tunis, et a été consacrée à l’examen des pas franchis sur la voie de la réalisation de la justice transitionnelle, dans le cadre du programme de coopération entre la Tunisie et les Nations unies.

Présidant la réunion, le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, a souligné la disposition de son département à s’ouvrir à toutes les propositions de nature à enrichir l’expérience tunisienne en matière de justice transitionnelle, estimant que “le succès de ce dossier est tributaire de la finalisation de ses quatre étapes et de la participation de tous les intervenants”, lit-on mardi dans un communiqué du ministère.

Samir Dilou a appelé toutes les parties concernées à soutenir le comité “de la vérité et de la dignité” pour atteindre ses objectifs visant à réaliser la réconciliation nationale loin de toute politique d’élimination et d’exclusion.

Sur un autre plan, il a souligné la nécessité d’accélérer l’examen et l’adoption du projet de loi sur la justice transitionnelle “d’autant plus que ce projet de loi est issu des concertations entre plusieurs parties notamment des défenseurs des droits de l’homme, des représentants de la société civile ainsi que des victimes des violations des droits humains”.

De son côté, le coordinateur résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à Tunis Mohamed Belhocine, a loué les efforts déployés pour garantir la réussite du processus de justice transitionnelle, soulignant l’importance des réunions du comité de pilotage permettant de fixer avec précision les objectifs de chaque étape.

Il a insisté sur la nécessité de documenter et d’archiver toutes les manifestations organisées dans le cadre du processus de la justice transitionnelle, proposant dans ce contexte la création d’un centre de documentation sur la justice transitionnelle qui rassemble tous les documents et les met à la disposition des chercheurs.

S’agissant du programme de coopération pour l’année 2013, M. Belhocine a souligné que l’effort sera porté sur le renforcement du dialogue sur la justice transitionnelle et la mise en place d’une stratégie de communication à travers l’élaboration de brochures et de dépliants de sensibilisation sur ce sujet.

Le programme comporte également la création d’une banque de données sur le sujet outre le soutien des associations de défense des droits de l’homme et des organisations de la société civile qui ont contribué au processus de la justice transitionnelle.

DI/TAP