Le président de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, a affirmé que la future Constitution tunisienne sera basée sur le principe de la séparation des pouvoirs, la démocratie participative et la garantie de la primauté de la loi à travers, notamment la création d’une Cour constitutionnelle.
S’exprimant lundi à Genève à l’occasion de la 22e session du conseil des droits de l’homme des Nations- Unies, Mustapha Ben Jaafar a souligné que la nouvelle constitution est inspirée par une profonde conviction que la réalisation des objectifs de la révolution, la mise en place d’un régime démocratique et l’éradication de la dictature sont tributaires de la garantie des droits et des libertés.
« La rédaction de la constitution est une opération interactive voire un dialogue culturel, social et politique », a -t-il dit, ajoutant que l’ANC veut s’inspirer des expériences étrangères pour élaborer une constitution progressiste qui concrétise les objectifs de la révolution et prend en considération les spécificités du peuple Tunisien.
Il a indiqué que la future Constitution sera celle de tous les tunisiens et toutes les générations et reflètera la société tunisienne qui croit en un islam modéré et ouvert sur les valeurs universelles et sur l’égalité homme-femme, et qui préserve les droits et les acquis de la femme en rejetant le radicalisme que des extrémistes veulent imposer aux Tunisiens.
Sur un autre plan, le président de l’Assemblée Constituante a appelé la communauté internationale à soutenir le peuple tunisien pour qu’il puisse récupérer les fonds spoliés et placés à l’étranger. Il a souligné que l’ANC va examiner bientôt le projet de loi sur la justice transitionnelle qui prévoit la reddition des comptes et le jugement avant toute réconciliation, l’objectif étant de rompre définitivement avec la corruption et la dictature, a-t-il dit. M. Ben Jaafar a, par ailleurs, dit espérer que les organisations onusiennes et les pays frères et amis soutiendront la candidature de la Tunisie pour obtenir un siège au Conseil des Droits de l’Homme pour la période 2014-2016.
DI/TAP