Tunisie – Politique : “Rôle, Place et Récit des victimes dans les processus de justice transitionnelle”

Activer le décret-loi octroyant l’amnistie générale aux anciens prisonniers politiques, inscrire leurs droits dans la future Constitution et créer dans chaque gouvernorat une commission spécialisée d’assistance et de suivi psychologique, telles sont les principales recommandations issues de la conférence sur « le rôle, la place et le récit des victimes dans les processus de justice transitionnelle », organisée les 18 et 19 février à Tunis.

Les participants à cette rencontre internationale, organisée par le bureau du Haut commissariat des Nations- Unies aux Droits de l’Homme à Tunis, ont souligné la nécessité d’accorder une attention particulière aux populations marginalisées victimes de la dictature.

La conférence a permis de faire le point sur la situation juridique, psychologique et sociale des victimes en Tunisie, et d’analyser leur rôle et place dans le processus de la justice transitionnelle au moment où le projet de loi organique sur la justice transitionnelle vient d’être soumis à l’Assemblée Nationale Constituante.

Les recommandations avancées lors de cette rencontre internationale ont particulièrement insisté sur la reconnaissance des droits des victimes et la réparation des préjudices subis. “Les victimes impatientes revendiquent toujours leurs droits à la réparation et à la réhabilitation”, ont souligné les participants, appelant à la réinsertion professionnelle et à la régularisation de la situation administrative des anciens prisonniers politiques.

Ils ont, en outre, appelé à remettre les victimes au cœur de la justice transitionnelle en engageant des réformes dans système judiciaire tunisien, en luttant contre l’impunité et en mettant en place un processus de justice transitionnelle ouvert, global, apolitique et respectueux des droits de l’Homme.

DI/TAP