Tunisie – Sfax : Les troubles et l’insécurité “ont été planifiés”

Les autorités régionales et sécuritaires du gouvernorat de Sfax ont souligné, au cours d’une conférence de presse, mercredi, que les pillages, la violence et l’insécurité vécus par la ville de Sfax, les 6, 7 et 8 février 2013 “ont été planifiés d’une manière professionnelle”.

Des actes de pillage des espaces commerciaux ont été commis à Sfax par des bandes de criminels disposant d’armes blanches, de gourdins et des bombes paralysantes. Ces bandes avaient, en outre, attaqué des voitures de citoyens libyens et incendié le poste de police de Jebeniana. Le siège du gouvernorat de Sfax a été également attaqué le matin de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, par des protestataires en colère.

Le gouverneur de Sfax, Fathi Derbali, a indiqué que “ces troubles avaient été accompagnés par une mobilisation sur le réseau Internet, afin de faire entrer la région de Sfax dans un état d’insécurité et de détourner l’attention des forces de sécurité, à travers des pillages et des agressions simultanément dans divers endroits de la ville”.

Il a ajouté que 160 individus ont été arrêtés dont deux impliqués dans l’incendie d’une voiture libyenne, alors que 9 adolescents et élèves ont été libérés. Répondant à une question relative à une éventuelle implication de partis politiques qui pourraient être les instigateurs de ces troubles, le gouverneur a expliqué que “l’enquête est en cours et qu’elle n’a dévoilé, jusqu’à maintenant, aucune implication d’une partie politique”.

De son côté, l’adjoint du chef du district de la sécurité de Sfax, Abdelkader Ben Moussa, a souligné que le nombre de délinquants qui avaient accompli ces pillages a été estimé à trois mille dont la plupart ayant des antécédents judiciaires.

Il a ajouté que les bandes qui avaient attaqué la région de Sfax “étaient des bandes organisées et que les forces de sécurité avaient agi avec un grand professionnalisme, malgré les risques, précisant qu’elles avaient disposé des renforts nécessaires, surtout que de nombreuses bandes de criminels étaient venues d’autres régions”.

DI/TAP