La Tunisie a perdu quatre places dans le classement mondial de la liberté de la presse (2013) publié par Reporters sans frontières (RSF), passant de la 134ème à la 138ème place, alors qu’elle avait nettement progressé en 2011 (+30 places).
Le rapport souligne que cette baisse est due, essentiellement, aux agressions de journalistes qui, selon la même source, se sont multipliées, au cours du premier semestre 2012. Il s’agit, également, du vide juridique occasionné par le retard dans la mise en uvre des décrets- lois 115 et 116 régissant le secteur des médias, retard qui a favorisé « des nominations arbitraires à la tête d’organes publics », note le rapport.
RSF met, également, l’accent dans ce document, sur le discours « méprisant, voire haineux », d’hommes politiques envers les médias et professionnels de l’information.
Le rapport indique que les trois pays européens qui occupaient les premières places l’an dernier composent à nouveau le trio de tête. Pour la troisième fois consécutive, la Finlande se distingue comme le pays le plus respectueux de la liberté de la presse. Elle est suivie par les Pays-Bas et la Norvège.
En revanche, les trois pays qui composent un «trio infernal» sont toujours aux derniers rangs. Il s’agit du Turkménistan, de la Corée du Nord et de l’Erythrée.
Le classement mondial publié chaque année évalue la liberté d’informer dans près de 180 pays. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays, ainsi que les moyens mis en uvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté.
Le questionnaire utilisé pour la compilation de ce classement a été adressé aux organisations partenaires de RSF (18 associations de défense de la liberté d’expression à travers les cinq continents), son réseau de 150 correspondants, des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme.
La méthodologie utilisée pour établir le classement de la liberté de la presse enregistre un net changement avec l’adoption d’un nouveau questionnaire. Afin de renforcer la valeur informative du classement et améliorer la comparabilité d’une édition à l’autre, le score est désormais défini sur une échelle de 0 à 100 qui sera conservée dans les prochaines éditions (0 représente la meilleure note, 100 la pire).
DI/TAP