Tunisie – Attaque de l’UGTT : Qui est responsable?

Les confrontations survenues, hier mardi, entre des membres de la ligue de protection de la révolution et des syndicalistes de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui devait organiser une marche en direction de la Kasbah pour commémorer le 60ème anniversaire de l’assassinat du leader Farhat Hached, font l’objet de nombreuses publications sur internet.

Dans les médias tunisiens :

Thierry Bresillon, correspondant de Rue89 en Tunisie, s’est distingué en publiant sur son compte  Twitter, son témoignage (Màj) qui a été largement relayé sur Facebook. Selon lui, ce sont des jeunes au visage masqué qui, à partir du toit du siège de l’UGTT, à la Place Mohamed Ali, ont balancé des pierres et une chaise sur les manifestants. Et c’est à cet instant précis que ça a dégénéré.

> Hamma Hammami, porte parole du front populaire, a rejeté, au micro de Hager Ben Chikh Ahmed, les accusations selon lesquelles le front populaire est à l’origine des mouvements protestataires à Siliana en ajoutant que les revendications des habitants de Siliana sont légitimes et émanent d’une volonté populaire à soulever les problèmes qui accablent la région. (Shems Fm)

> Intervenant, de son côté, sur les ondes de Mosaïque FM, Hfaiedh Hfaiedh, membre du bureau exécutif , blessé lors de l’agression, a relaté sa mésaventure : « Nous revenions de la Kasbah où nous étions allés pour signer deux conventions avec le gouvernement en rapport avec les secteurs public et privé, et dès que nous sommes arrivés au siège de l’UGTT, nous avons été surpris par des membres du comité de protection de la révolution qui appartiennent, dans leur majorité, à un parti politique connu et qui criaient « dégage » et appelaient à l’assainissement de l’UGTT. (Mag14)

> Dix personnes ont été blessées. Hfaiedh Hfaiedh et Samir Cheffi, deux membres du bureau exécutif de l’UGTT, ont déclaré sur les ondes de Mosaïque FM, qu’ils ont été agressés par des représentants de la Ligue nationale de la protection de la Révolution. (Webdo)

> Investir en Tunisie«Que la siège de l’UGTT soit attaqué à l’occasion du 60ème anniversaire de l’assassinat de Farhat Hache, cela est insupportable » a déclaré Béji Caïd Essebsi, au journal Al Maghreb, en réaction aux incidents de la place Mhammed Ali, ajoutant que « nous avons franchi toutes le lignes rouges». (Africain Manager)

> « Ce sont des milices organisées et connues qui sévissent à présent. Ces milices se sont montrées sous leur vrai jour. S’ils pensent qu’ils peuvent mater l’UGTT, ils font une grave erreur », prévient-il. « L’UGTT va poursuivre sa lutte, pour la justice sociale, pour le développement, mais aussi sur le plan politique, que ça plaise ou pas !». (Business News)

> Houcine Abassi, lui, dénonce la responsabilité du gouvernement, martelant, sur les ondes de ShemsFM, que «l’UGTT n’a été attaquée ni du temps de Bourguiba ni du temps de Ben Ali et que le gouvernement actuel, choisi à travers des élections transparentes est responsable de ces violences». Selon Houcine Abassi, «l’UGTT ne compte pas fermer les yeux sur de tels actes, car ce qui s’est passé aujourd’hui c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase».(Tunisie Numérique)

> Le président de la Ligue de Protection e la Révolution, Mohamed Maâlej a indiqué que les attaques survenues lors de la commémoration du 60ème anniversaire de l’assassinat de Farhat Hached ont débuté au sein du siège de l’UGTT et que des témoins oculaires ont précisé que des membres de l’union générale des travailleurs tunisiens avaient jeté des pierres et des chaises des fenêtres du siège. (ExpressFM)