Tunisie – De la finance islamique pour le Budget 2013

«Une première en Tunisie, le projet du budget de l’’Etat, au titre de l’année 2013, sera également financé par des Sukuks islamiques d’un montant de l’ordre de 1000 millions de dinars (MD)», a annoncé M. Slim Besbès, ministre des Finances par intérim, indiquant que cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un cadre légal régissant le financement islamique. Clôturant la deuxième conférence, sur “les piliers du financement par le marché”, organisée dans le cadre de la première édition du Salon de la bourse INVESTIA, M. Besbès a insisté sur l’impératif de diffuser une nouvelle culture qui englobe toutes les sources de financement et d’instaurer une complémentarité entre le financement direct et celui indirect. Dès lors, il a passé en revue les mesures prises afin de renforcer la demande sur le marché financier.

Il s’agit, notamment, de l’octroi d’incitations fiscales aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières ainsi que d’avantages fiscaux aux investisseurs, personnes physiques et morales, outre la défiscalisation de l’épargne investie en bourse, via les comptes Epargne en actions, et l’exonération des dividendes. Selon lui «le renforcement de la confiance et de la sécurité des intervenants sur le marché financier est nécessaire pour l’amélioration de son fonctionnement».

Quant à la transparence, a-t-il dit, cette dernière devrait être consolidée à travers l’incitation des entreprises à se conformer aux obligations légales en matière de publication des informations périodiques et occasionnelles, tout en préservant la régularité, la lisibilité, la sincérité et la comparabilité de l’information financière. Les sukuks ou obligations islamiques, selon le site électronique Wikipedia, sont un produit financier adossé à un actif tangible et à échéance fixe qui confère un droit de créance à son propriétaire. Celui-ci reçoit une part du profit attaché au rendement de l’actif tangible en question.

WMC:TAP